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Philippe Descola est l'anthropologue français aujourd'hui le plus commenté dans le monde, au point d'apparaître comme le successeur légitime de Claude Lévi-Strauss. Il revient ici sur sa trajectoire, qui l'a mené de l'Ecole normale supérieure au Collège de France ; sur les discussions qui ont animé l'anthropologie des années 1970 et 1980 ; sur son expérience du terrain aux côtés des Indiens Jivaros, et les leçons qu'il en a tirées.
Il éclaire ainsi les enjeux de sa pensée : l'héritage du structuralisme, mais surtout la genèse et l'ambition de son maître-livre Par-delà nature et culture. Cette synthèse des façons dont les humains envisagent leurs relations avec les non-humains décrit les quatre grandes "compositions de mondes" (animisme, naturalisme, totémisme, analogisme) qui caractérisent nos façons d'habiter une planète remplie de plantes, d'animaux ou d'esprits.
Ces entretiens, qui introduisent à l'une des critiques les plus inventives du modèle occidental, constituent un plaidoyer passionnant pour une manière de coexister avec "un plus grand nombre de non-humains".
Dense, riche mais fastidieux...Pour les lecteurs avertis.
Cet ouvrage est rédigé dans un excellent français et rempli d'allusions scientifiques et philosophiques. Cependant, il s'avère fastidieux à la lecture, compliqué, parfois redondant. L'étude anthropologique des Achuar est délayée dans un propos plus général et son intérêt, bien que précisément argumenté, est parfois etouffé par le texte. Quant aux nombreuses références, je ne suis, à mon grand regret, pas capable de toutes les percevoir, n'ayant pas lu suffisamment Lévi-Strauss, Marx, ou bien d'autres. Serait-ce un ouvrage réservé aux lecteurs déjà avertis?