Un jeune délinquant italien se prend d’amitié en prison pour son codétenu, un politique de l’extrême gauche italienne des années de plomb. Ils s’évadent ensemble. Puis le politique est abattu devant une banque, au cours d’un hold-up, et le jeune délinquant se réfugie en France, où il est plus ou moins bien accueilli par les réfugiés politiques italiens. On est en 1987. Le jeune homme est complètement perdu. Il commence à écrire sa rencontre en prison, son évasion, la suite. A travers ce travail d’écriture, de reconstruction, d’embellissement, il devient écrivain, se
construit une personnalité, vit une histoire d’amour. Et se retrouve pris à son corps défendant dans un jeu très complexe entre réfugiés politiques, police et services secrets italiens. Vrai ou pas vrai ce qu’il raconte ?
Bien écrit mais un peu déçue. Il était rangé dans la rubrique "roman policier", mais c'était pas là que je le rangerai; L'aspect politique est trop présent pour moi, j'accroche moins
De l'évasion, de l'écriture de l'Histoire et de l'exil
Filippo n'hésite pas une seconde : lorsque Carlo s'évade sous ses yeux dans l'évacuation des ordures, il saute à son tour. Mais Carlo, ancien membre des Brigades Rouges, refuse de le garder avec lui, ne lui laissant qu'une adresse à Paris pour tout soutien. Quelques jours plus tard Carlo est abattu et Filippo décide de tenter sa chance en France. Mais une fois sur place, les anciens des Brigades Rouges garde envers lui une suspicion trop lourde. Alors Filippo se met à écrire, ou plutôt à réécrire son histoire, et puis celle de Carlo. Quitte à se mettre à dos ceux qui ont vécu et revendique l'Histoire ou ceux qui cherchent à la taire.
Habile mise en abîme de la vie criminelle et de sa retranscription littéraire, Dominique Manotti nous entraîne dans l'exil de ces anciens révolutionnaires italiens et des dessous politiques des extrêmes gauches déchues et de celles de droite au pouvoir.