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Agnès Thurnauer se plaît à définir son atelier comme un lieu refuge - sa grotte de Lascaux - où sont collectés sensations, fragments, impulsions venus de l'extérieur : "Rien ne reste jamais à l'état inerte, rien n'est lettre morte ici. Tout "sédimente, palpite et se démène" dans la peinture, à l'atelier" (Samedi 12 février 2012). Le journal reflète, ou plutôt, agit dans ce processus de sédimentation.
La forme de son écriture est à la mesure de ce rôle ; concise, incisive, nerveuse, elle acquiert une liberté et une vivacité qui continent parfois à la poésie. Sa concision est garante d'ouverture du sens (Cécile Debray, extrait de l'introduction).