Je dois avouer que je n’ai pas été très « juste » avec ce livre. Je l’ai entamé uniquement pour patienter en attendant de recevoir « mon » exemplaire de Masse Critique sur Babelio (qui est arrivé entre-temps…) et « mon » avant-première de la rentrée littéraire 2012 sur Libfly (que j’attends toujours d’ailleurs…). Du coup, je l’ai lu en diagonale, très rapidement, en survolant certains passages, pour aller à l’essentiel, au plus vite. Pas très sympa, hein ?!
Alors qu’en fait, il est plutôt pas mal ce roman. Pas vraiment un polar, malgré sa parution dans la
collection Actes Noirs. Plutôt un roman noir, mais noir : NOIR ! Car, franchement, le fait divers dont il est tiré fait froid dans le dos. Et c’est tout à fait ce que l’on ressent à la lecture du roman. Une telle lâcheté, une démission généralisée, pas par manque de compassion, mais en se disant que quelqu’un d’autre le fera, c’est inimaginable.
Les chapitres sont très courts et à chaque chapitre, on change de personnage (qui sont assez nombreux). Et (peut-être un peu par inattention), je mettais parfois plusieurs lignes à resituer le personnage dont il était question.
Les scènes décrivant l’agression et l’agonie de Kat sont très dures. Le style est saccadé, les phrases courtes, objectives.
En bref, un roman coup de poing, dérangeant, qui aurait mérité un meilleur accueil de ma part ! (juin 2012)
Ce qu'il y a de pire, c'est l'inaction
Au milieu d'une cour d'immeuble, une jeune femme se fait poignarder. Une dizaine de témoin assistent à son agonie. Personne n'appellera des secours.
Démonstration in situ de cet "effet du témoin" où, plus le nombre de témoins augmentent moins ceux-ci prennent de décision individuelle.
Signé par une plume noire qui n'épargne aucune lâcheté, ce roman noir est une somme de petites fêlures qui font de la foule une masse inerte et démissionnaire.