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Trilogie Sean Duffy
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personnages éblouissants
Après des années d'absence dans les librairies françaises, Adrian McKinty avait déjà surpris et ravi tous ses fans en débarquant en mars dernier en France dans la nouvelle collection de polars des éditions Stock avec le premier volet formidable d'une nouvelle trilogie se situant au tout début des années 1980 en Irlande du Nord, en pleine guerre civile après la mort de Bobby Sands suite à sa grève de la faim. Déjà, Une terre si froide avait fasciné et frappé les esprits, autant par la qualité de son intrigue, l'épaisseur de ses personnages et la puissance romanesque dégagée
par la plume flamboyante de son auteur.
Mais il y avait plus que cela. Avec cette trilogie consacrée au jeune flic Sean Duffy, Adrian McKinty entreprenait (enfin) pour l'Irlande du Nord ce qu'Ellroy n'a jamais cessé de faire pour les Etats-Unis : revisiter les évènements politiques et historiques marquants ou ayant directement influencé la politique américaine.
Or, c'est exactement ce qu'a fait McKinty avec la première enquête pour le moins explosive de Sean Duffy : dans Une terre si froide, à l'aide d'une intrigue toujours implacable et captivante, il parvient à décortiquer les différentes factions ennemies - et leurs multiples connexions inattendues(parfois même entre elles) - à l'oeuvre durant cette guerre civile irlandaise, n'hésitant pas à exposer au grand jour les manoeuvres politiciennes de Thatcher et des Britanniques, ainsi que d'autres révélations que je vous laisserai découvrir si vous ne l'avez pas encore lu !
"Dans la rue j'entends les sirènes" continue d'explorer les dessous peu reluisants de la politique menée en Irlande du Nord, avec toujours des descriptions qui font froid dans le dos mais qui éclairent un peu mieux ce qui a pu réellement se passer à l'époque dans cette région.
On retrouve donc dans ce nouveau polar un Sean Duffy plus aguerri, lui qui après tout avait subi son "baptême du feu" lors de sa précédente aventure. Il est également conscient maintenant du poids que peut représenter sa hiérarchie.
Première constatation aussi : le traducteur a changé et c'est Eric Moreau qui s'est chargé de ce second volet. À vrai dire, on y gagne au change, sa traduction impeccable est moins académique et certains termes employés collent encore plus avec la personnalité de Duffy. L'intrigue se révèle une fois de plus menée de main de maître et absolument passionnante, d'autant plus que Duffy devra savamment jongler avec les relations humaines, qu'elles soient amicales, simplement cordiales, ou plus intimes.
C'est là qu'apparaît dans toute sa clarté le talent virtuose de l'auteur pour construire des personnages qui prennent vie une fois qu'on est immergé dans le roman. Des personnages magnifiques auxquels on s'attache, comme Duffy lui-même, ou d'autres qui sont plus troubles, plus ambigus, parfois contradictoires mais qui, tous, se révèlent terriblement humains, dans leurs qualités comme leurs défauts.
Ajoutez à cela l'écriture toujours aussi racée et puissamment évocatrice de McKinty, agrémentée d'une bonne dose d'humour noir mordant, parfois teintée d'ironie désabusée, et vous obtenez un superbe roman noir, qui se classe non seulement parmi les meilleurs de l'année, mais dont la profondeur et l'aspect historique passionnant en font bien plus qu'un incroyable plaisir de lecture : tout simplement l'un des plus grands romans noirs de ces dernières années !
Un dernier conseil : si les deux enquêtes de Sean Duffy peuvent se lire indépendamment, prévoyez tout de même de vous procurer les deux afin de les avoir sous la main. Cela vous évitera d'enrager une fois que vous aurez terminé le premier, et en attendant que le second vous parvienne !...
Et vivement la publication du troisième et dernier volet de cette magnifique trilogie d'Adrian mcKinty !
Digne de James Ellroy, McKinty signe l'un des meilleurs romans noirs de ces dernières années !
Après des années d'absence dans les librairies françaises, Adrian McKinty avait déjà surpris et ravi tous ses fans en débarquant en mars dernier en France dans la nouvelle collection de polars des éditions Stock avec le premier volet formidable d'une nouvelle trilogie se situant au tout début des années 1980 en Irlande du Nord, en pleine guerre civile après la mort de Bobby Sands suite à sa grève de la faim. Déjà, Une terre si froide avait fasciné et frappé les esprits, autant par la qualité de son intrigue, l'épaisseur de ses personnages et la puissance romanesque dégagée par la plume flamboyante de son auteur.
Mais il y avait plus que cela. Avec cette trilogie consacrée au jeune flic Sean Duffy, Adrian McKinty entreprenait (enfin) pour l'Irlande du Nord ce qu'Ellroy n'a jamais cessé de faire pour les Etats-Unis : revisiter les évènements politiques et historiques marquants ou ayant directement influencé la politique américaine.
Or, c'est exactement ce qu'a fait McKinty avec la première enquête pour le moins explosive de Sean Duffy : dans Une terre si froide, à l'aide d'une intrigue toujours implacable et captivante, il parvient à décortiquer les différentes factions ennemies - et leurs multiples connexions inattendues(parfois même entre elles) - à l'oeuvre durant cette guerre civile irlandaise, n'hésitant pas à exposer au grand jour les manoeuvres politiciennes de Thatcher et des Britanniques, ainsi que d'autres révélations que je vous laisserai découvrir si vous ne l'avez pas encore lu !
"Dans la rue j'entends les sirènes" continue d'explorer les dessous peu reluisants de la politique menée en Irlande du Nord, avec toujours des descriptions qui font froid dans le dos mais qui éclairent un peu mieux ce qui a pu réellement se passer à l'époque dans cette région.
On retrouve donc dans ce nouveau polar un Sean Duffy plus aguerri, lui qui après tout avait subi son "baptême du feu" lors de sa précédente aventure. Il est également conscient maintenant du poids que peut représenter sa hiérarchie.
Première constatation aussi : le traducteur a changé et c'est Eric Moreau qui s'est chargé de ce second volet. À vrai dire, on y gagne au change, sa traduction impeccable est moins académique et certains termes employés collent encore plus avec la personnalité de Duffy. L'intrigue se révèle une fois de plus menée de main de maître et absolument passionnante, d'autant plus que Duffy devra savamment jongler avec les relations humaines, qu'elles soient amicales, simplement cordiales, ou plus intimes.
C'est là qu'apparaît dans toute sa clarté le talent virtuose de l'auteur pour construire des personnages qui prennent vie une fois qu'on est immergé dans le roman. Des personnages magnifiques auxquels on s'attache, comme Duffy lui-même, ou d'autres qui sont plus troubles, plus ambigus, parfois contradictoires mais qui, tous, se révèlent terriblement humains, dans leurs qualités comme leurs défauts.
Ajoutez à cela l'écriture toujours aussi racée et puissamment évocatrice de McKinty, agrémentée d'une bonne dose d'humour noir mordant, parfois teintée d'ironie désabusée, et vous obtenez un superbe roman noir, qui se classe non seulement parmi les meilleurs de l'année, mais dont la profondeur et l'aspect historique passionnant en font bien plus qu'un incroyable plaisir de lecture : tout simplement l'un des plus grands romans noirs de ces dernières années !
Un dernier conseil : si les deux enquêtes de Sean Duffy peuvent se lire indépendamment, prévoyez tout de même de vous procurer les deux afin de les avoir sous la main. Cela vous évitera d'enrager une fois que vous aurez terminé le premier, et en attendant que le second vous parvienne !...
Et vivement la publication du troisième et dernier volet de cette magnifique trilogie d'Adrian mcKinty !