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«Je souhaite maintenant vous raconter une autre entreprise que Perrot le Béarnais fit en Auvergne et qui lui fut bien profitable. Je vous raconterai comment il parvint à ses fins au fil de mon récit. Cette semaine-là de la saison - nous étions à la mi-mai - plusieurs compagnons mercenaires, environ cinquante lances, quittèrent Chalusset, la garnison principale dirigée par Perrot le Béarnais, en Limousin.
Ces mercenaires parcouraient le Limousin et l'Auvergne sous la direction d'un écuyer gascon, leur capitaine, nommé Géronnet de Madurant, un homme d'armes hors pair. Tout le pays avait été et était toujours troublé par ces mercenaires ; c'est pourquoi un chevalier talentueux, Jean Bonne-Lance tenait les frontières du Bourbonnais pour le compte du duc de Bourbon. C'était un chevalier gracieux et aimable, ayant à coeur de faire honneur à son ordre.
Il entendit dire que des Anglais chevauchaient non loin de là ; il se renseigna sur leur nombre. On lui répondit qu'ils étaient environ cinquante lances.»