Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Sous les zigzags sonores des violons tziganes,
les cadets de Son Altesse Impériale et les oies blanches de l'institut Smolnyï échangeaient des niaiseries...
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" Sous les zigzags sonores des violons tziganes,
les cadets de Son Altesse Impériale et les oies blanches de l'institut Smolnyï échangeaient des niaiseries pendant que les douairières et les vieux colonels s'assoupissaient tout autour des salons. Diaghilev était venu chercher des sous. Sophie, des commandes. Mécontents, ils s'apprêtaient l'un et l'autre à rentrer bredouilles quand, par hasard, ils s'étaient retrouvés d'accord sur un point : s'il y avait du génie quelque part au bal de la comtesse Poltoratski, c'était dans la musculature de cette paire de jambes étonnantes, les jambes de Nijinski.
De toutes les personnes qui, en ce mois de février 1909, abordèrent Diaghilev au cours d'une fête mondaine, Sophie Jouhandin fut certainement la seule à lui demander : - Qui êtes-vous, monsieur ? Sergueï Pavlovitch éclata d'un rire franc, proche de ceux qu'on réserve à la réjouissante candeur des mots d'enfants - Et vous donc ? Je n'ai jamais rencontré de femme aussi comique. "