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La santé mentale du narrateur laisse pas mal à désirer. Le problème, c'est qu'il l'ignore. La nuit, il parcourt des continents imaginaires au volant d'une vieille Pontiac qui ne roule pas : quoi de mieux pour tenir à distance les malfaisants dont le monde est rempli ? Mais le réel hélas est au moins aussi collant qu'un sparadrap, les voyages nocturnes prennent un goût de déjà-vu et le narrateur envisage de tailler la route pour de bon.
Comment financer la remise en état de la voiture ? Facile : il suffit de se montrer inventif et persévérant quitte à semer quelques cadavres en chemin. Le narrateur parle plus qu'il n'écrit, et maintient le lecteur dans sa subjectivité étroite. Bonneville est le récit tantôt loufoque, tantôt inquiétant, d'une dérive hallucinée.