Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Ne présente aucun intérêt au point de vue national " : telle était la raison, consignée dans les archives, du refus de naturalisation signifié...
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" Ne présente aucun intérêt au point de vue national " : telle était la raison, consignée dans les archives, du refus de naturalisation signifié en 1933 à la famille Michlin, originaire de Pologne.
Quelques années plus tard, les époux Michlin seront déportés à Auschwitz. Seul survivant, leur fils Gilbert, qui entreprend ici un véritable travail de mémoire et d'histoire. Après l'évocation d'une enfance heureuse dans le Marais populaire, à laquelle succède l'enfer des camps et le travail d'esclave aux usines Siemens, il confronte le profond désir d'intégration de ses parents, juifs résolument laïcs et amoureux de la patrie des Lumières, à l'application scrupuleuse, dans l'indifférence générale, des lois racistes de Vichy. S'appuyant sur ce récit autobiographique, l'historien israélien Zeev Sternhell, spécialiste du fascisme et de la droite en France, rappelle la haine de la République qui était à l'œuvre dans l'antisémitisme de Vichy. Mais il rappelle surtout qu'en 1940, les intellectuels français, qui avaient su administrer au monde une formidable leçon de respect des droits de l'homme avec l'affaire Dreyfus, n'avaient alors plus d'héritiers.