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Nous le pressentons sans toujours pouvoir l'exprimer : nos expériences les plus ordinaires entretiennent une profonde unité avec celles de la poésie, de la peinture, et de l'amour. Qu'est-ce qui se donne dans ce qui, alors, commence ? Comment nommer, dire et décrire ce qu'"il y a" avant la pensée et qui la devance ? Sans doute peut-on montrer le chemin qui y mène, ou plutôt les chemins : la parole, le regard, l'affect.
Il y a ce que rend présent le mot ; il y a ce qui se présente au regard ; il y a ce qui se rend présent dans l'affect. A la croisée de Husserl, de Merleau-Ponty et de Maldiney, Jérôme de Gramont interroge ici notre condition native, en visant le tréfonds de notre histoire affective, à ce point extrême et paradoxal où la souffrance, inévitable, peut se retourner à tout moment en joie.