Proust, ou le présent perdu
Par :Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Réservation en ligne avec paiement en magasin :
- Indisponible pour réserver et payer en magasin
- Nombre de pages200
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.286 kg
- Dimensions14,5 cm × 21,0 cm × 1,5 cm
- ISBN978-2-37209-108-4
- EAN9782372091084
- Date de parution19/10/2022
- ÉditeurCorlevour (Editions de)
Résumé
"Que le réel puisse manquer, cette leçon tout en paradoxe au coeur pourtant de la Recherche ne laisse d'étonner, d'un étonnement négatif qui ne relève pas d'un surcroît d'expérience mais de son défaut. Comment imaginer un tel manque puisque le réel n'a de cesse de s'imposer à l'expérience comme ce qu'il y a et qui sans cesse et de manière obvie nous est donné : par exemple ce jardin en fleurs, ces arbres, ces promeneurs, etc.
, ou puisque notre existence ne se sépare pas de cette profusion de présences, ce cortège des choses au milieu desquelles nous sommes littéralement plongés. Le réel, l'inlassable plutôt, que l'expérience fournit sans relâche, jour et nuit. Et comment cette leçon pourrait-elle nous venir de Proust, c'est-à-dire d'un ouvrage voué précisément à d'infinies descriptions, avec un tel luxe de détails, une telle attention à l'infiniment petit, que notre sensibilité s'en trouve multipliée - mais sensibilité à quoi, sinon au réel forcément ? Qu'attendre de la littérature sinon qu'elle nous apprenne à voir davantage - mais seulement alors pour mieux distinguer tout ce qui s'offre déjà à nous dans l'expérience de ce jardin en fleurs.
Quand le narrateur, dans les dernières pages de la Recherche, compare son livre encore à venir à des verres grossissants, il n'entend aucunement substituer une expérience fictive à celle que nous menons communément, il ne veut pas dire que nous n'avons rien vu, mais il invite son lecteur à lire en lui-même et mesurer la justesse de ce qui est écrit à l'expérience qui est bien la sienne. " Jérôme de Gramont
, ou puisque notre existence ne se sépare pas de cette profusion de présences, ce cortège des choses au milieu desquelles nous sommes littéralement plongés. Le réel, l'inlassable plutôt, que l'expérience fournit sans relâche, jour et nuit. Et comment cette leçon pourrait-elle nous venir de Proust, c'est-à-dire d'un ouvrage voué précisément à d'infinies descriptions, avec un tel luxe de détails, une telle attention à l'infiniment petit, que notre sensibilité s'en trouve multipliée - mais sensibilité à quoi, sinon au réel forcément ? Qu'attendre de la littérature sinon qu'elle nous apprenne à voir davantage - mais seulement alors pour mieux distinguer tout ce qui s'offre déjà à nous dans l'expérience de ce jardin en fleurs.
Quand le narrateur, dans les dernières pages de la Recherche, compare son livre encore à venir à des verres grossissants, il n'entend aucunement substituer une expérience fictive à celle que nous menons communément, il ne veut pas dire que nous n'avons rien vu, mais il invite son lecteur à lire en lui-même et mesurer la justesse de ce qui est écrit à l'expérience qui est bien la sienne. " Jérôme de Gramont
"Que le réel puisse manquer, cette leçon tout en paradoxe au coeur pourtant de la Recherche ne laisse d'étonner, d'un étonnement négatif qui ne relève pas d'un surcroît d'expérience mais de son défaut. Comment imaginer un tel manque puisque le réel n'a de cesse de s'imposer à l'expérience comme ce qu'il y a et qui sans cesse et de manière obvie nous est donné : par exemple ce jardin en fleurs, ces arbres, ces promeneurs, etc.
, ou puisque notre existence ne se sépare pas de cette profusion de présences, ce cortège des choses au milieu desquelles nous sommes littéralement plongés. Le réel, l'inlassable plutôt, que l'expérience fournit sans relâche, jour et nuit. Et comment cette leçon pourrait-elle nous venir de Proust, c'est-à-dire d'un ouvrage voué précisément à d'infinies descriptions, avec un tel luxe de détails, une telle attention à l'infiniment petit, que notre sensibilité s'en trouve multipliée - mais sensibilité à quoi, sinon au réel forcément ? Qu'attendre de la littérature sinon qu'elle nous apprenne à voir davantage - mais seulement alors pour mieux distinguer tout ce qui s'offre déjà à nous dans l'expérience de ce jardin en fleurs.
Quand le narrateur, dans les dernières pages de la Recherche, compare son livre encore à venir à des verres grossissants, il n'entend aucunement substituer une expérience fictive à celle que nous menons communément, il ne veut pas dire que nous n'avons rien vu, mais il invite son lecteur à lire en lui-même et mesurer la justesse de ce qui est écrit à l'expérience qui est bien la sienne. " Jérôme de Gramont
, ou puisque notre existence ne se sépare pas de cette profusion de présences, ce cortège des choses au milieu desquelles nous sommes littéralement plongés. Le réel, l'inlassable plutôt, que l'expérience fournit sans relâche, jour et nuit. Et comment cette leçon pourrait-elle nous venir de Proust, c'est-à-dire d'un ouvrage voué précisément à d'infinies descriptions, avec un tel luxe de détails, une telle attention à l'infiniment petit, que notre sensibilité s'en trouve multipliée - mais sensibilité à quoi, sinon au réel forcément ? Qu'attendre de la littérature sinon qu'elle nous apprenne à voir davantage - mais seulement alors pour mieux distinguer tout ce qui s'offre déjà à nous dans l'expérience de ce jardin en fleurs.
Quand le narrateur, dans les dernières pages de la Recherche, compare son livre encore à venir à des verres grossissants, il n'entend aucunement substituer une expérience fictive à celle que nous menons communément, il ne veut pas dire que nous n'avons rien vu, mais il invite son lecteur à lire en lui-même et mesurer la justesse de ce qui est écrit à l'expérience qui est bien la sienne. " Jérôme de Gramont