Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
"Parisien ! Presque une offense. Mais Cavalier ne releva pas. Bien qu'Aveyronnais, il portait la marque de fabrique du "36 Quai des Orfèvres", la police...
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"Parisien ! Presque une offense. Mais Cavalier ne releva pas. Bien qu'Aveyronnais, il portait la marque de fabrique du "36 Quai des Orfèvres", la police judiciaire parisienne où il venait de passer plus de dix ans. Et aux yeux des Marseillais, il resterait un Parisien. C'était ainsi. Il n'y avait rien qu'il puisse faire contre ça". Les voyous et les flics, les flics et les voyous... Qui sont les plus pourris, qui sont les moins recommandables, ce n'est pas Cavalier qui tranchera. L'inspecteur est fatigué de courir après des ombres, fatigué de l'ambiance de Marseille où il a été nommé, "la moiteur, la pulsion même de la ville, trop de gens y courent après un rêve de grandeur perdue". Pourtant c'est bien lui qui va plonger les mains dans le cambouis, c'est bien lui qui va comprendre comment tourne la machine marseillaise, c'est bien lui qui va trancher entre les Moretti, les Murciano, les Graziani, les flics et les voyous, les voyous et les flics. Après Bar de la Poste, Marseille et Contes cruels, Toulouse, G.M. Bon nous livre le troisième volet des enquêtes d'un Cavalier plus désabusé et plus lucide que jamais. Un flic dont l'âme reste pourtant postée en pleine lumière, seule face à la Bête. Juste avant son propre crépuscule. A las cinco de la tarde.