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Trop belle, trop légère, trop riche Rosemary ! Quel désespoir secret a conduit au suicide cette femme environnée d'admirateurs et d'amants, volant de cocktails en parties de bridge et de dîners en bals, sous l'oeil résigné de George, son mari plus âgé ? Nul ne le sait. Mais la question commence à se poser différemment le jour où ce dernier est informé par des lettres anonymes qu'on a assassiné son épouse.
Cependant, le lecteur découvre, une à une, les raisons qui auraient pu pousser diverses personnes de l'entourage de Rosemary à vouloir se débarrasser d'elle. Toutes se trouvaient là le soir tragique où elle a bu une coupe de champagne additionnée de cyanure. Un nouveau dîner rassemblant les mêmes convives permettra-t-il, comme George l'espère, de confondre le coupable ? Peut-être... A condition qu'une nouvelle mort ne vienne pas compliquer l'affaire.
Meurtre au champagne
Après quelques romans de la reine du crime qui m'avait un petit peu moins convaincue, il faut bien le dire, j'ai retrouvé avec plaisir tout le talent de la dame dans celui-ci.
J'ai particulièrement apprécié la construction. Dans un premier temps, nous nous trouvons tour à tour dans la tête de chaque personnage, amené à se rappeler Rosemary Barton, qui est morte, apparemment d'un suicide, en pleine fête de son propre anniversaire. On se rend alors compte que chacun, à sa manière, avait un intérêt dans la disparition de cette jeune fille à la beauté ravageuse. Mais l'auteur nous épargne la même scène racontée par les différents personnages. Ce sont plus les circonstances précédant la soirée funeste qui sont ici exposées.
Comme la police a conclu au suicide, tout le monde se rend à cette décision. Jusqu'au jour où son mari reçoit deux lettres anonymes dénonçant un meurtre. Nous entrons alors dans la deuxième partie : George Barton, voulant confondre le meurtrier, reconstitue la funeste soirée. Mais tout ne se passera pas comme attendu.
Si, comme à chaque fois, j'ai tour à tour soupçonné tous les personnages, je suis contente de moi car, sans avoir trouver réellement le coupable avant la toute fin, j'ai découvert l'élément clé qui a mené à l'explication. La pratique des romans policiers sans doute. Particularité de celui-ci, ni Miss Marple, ni Hercule Poirot n'entre en scène. L'enquête est confiée à des enquêteurs tout ce qu'il y a de plus classiques et qui n'ont guère d'importance.
Un bon moment donc, qui me réconcilie avec l'auteur et me donne à nouveau envie d'en relire.
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/06/meurtre-au-champagne-agatha-christie.html