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Apercevant des flammes derrière une dune, la narratrice s'arrête. A la lisière de l'incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. L'homme de la plage ne cesse de parler. Il est venu enterrer sa mère et voir disparaître cette maison de malheur où se sont noués pour lui tant de drames : la jeune noyée d'un dimanche de son enfance, sa mère qui venait y rejoindre son amant et Sandra avec qui il aurait aimé vivre.
Au fil de ce monologue, son auditrice est elle-même envahie par ses propres fantômes... et par des phrases tirées des livres de Patrick Modiano qu'elle ne cesse de relire et qui viennent scander ses souvenirs. Avec ce onzième livre, Michèle Lesbre poursuit sa route, déterminée et lumineuse, où le pouvoir enchanteur des mots réveille la rumeur du monde.
Le temps était venu, me semblait-il, de tout bouleverser, de brouiller les pistes, de passer ici et là, toujours ailleurs, de liquider tout le fatras encombrant qui ne parlait plus de moi, de moins en moins en tout cas.
Au fil de ce récit empreint d'émotion, Michèle Lesbre, esquisse le portrait d'une femme éprise de liberté et de solitude.
Sur sa pente douce, elle glisse, accompagnée par les personnages de Patrick Modiano, vers un goût de vivre retrouvé.
Un magnifique roman des origines sublimé par une écriture lumineuse.