Biographie de Marcel Proust
Né le 10 juillet 1871 à Paris dans une famille juive, bourgeoise et cultivée, Marcel Proust est le fils d'un médecin. Le jeune homme se fait remarquer dès ses études secondaires au lycée Condorcet, tant par l'excellence de ses résultats que par son grand nombre d'absences. Il est en effet gravement asthmatique. Bachelier en droit, il se destine à une carrière de bibliothécaire mais on ne le verra guère à la Bibliothèque Mazarine où il est officiellement attaché en 1895.
Cette année-là, il commence un roman qu'il n'achèvera jamais, Jean Santeuil, qui ne paraîtra qu'en 1952. Il publie chroniques, contes, études et poèmes dans différentes revues (La Revue blanche, Le Gaulois...) avant de les rééditer en 1896 dans Les plaisirs et les jours. Très mondain, il fréquente les salons littéraires et les milieux artistiques, rassemblant ainsi le matériau de La Recherche. En 1909, il décide de réunir en volume les pastiches de Balzac, Flaubert, Michelet, Renan, Sainte-Beuve, Henri de Régnier, Saint-Simon, etc., qui faisaient partie d'une série publiée dans Le Figaro, exercices auxquels il s'est livré, dit-il, " par paresse de faire de la critique littéraire, amusement de la critique littéraire en action ".
Pastiches et mélanges paraît en 1919 et contient, à côté de ces variations " à la manière de ", les grandes préfaces aux ouvrages qu'il a traduits de John Ruskin, un historien d'art anglais, et quelques articles tels Sentiments filiaux d'un parricide et Journées de lecture. La même année paraît À l'ombre des jeunes filles en fleurs qui lui vaut le prix Goncourt. Les volumes suivants d'A la recherche du temps perdu paraîtront entre 1920 et 1927.
Lorsque sa mère meurt, Proust s'installe boulevard Haussmann d'où il ne sortira plus que pour passer l'été à Cabourg, avant d'être contraint de déménager rue Hamelin en 1919. C'est dans cette petite rue du XVIe arrondissement qu'il meurt le 18 novembre 1922 d'une pneumonie. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise.