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«Dans l'histoire de la civilisation, écrit Alain Peyrefitte, il n'est pas de livre, à l'exception des Livres saints, qui ait marqué autant l'humanité que l'Iliade et l'Odyssée.» Le mythe qu'analyse Alain Peyrefitte signifie, à ses yeux, que la confiance est la loi cachée de la condition humaine ; la structure intime de la matière sociale. Une confiance inébranlable est le secret des grandes actions : pour qui ne désespère pas, le destin peut se retourner.
La confiance crée l'avenir qu'elle attend ; elle transforme les batailles perdues en guerres gagnées. L'attitude de Pénélope «jette d'avance sa lumière sur toutes les épopées de l'histoire». A travers cet essai, proposé en 1947 aux Editions Gallimard, deux lecteurs avaient aussitôt deviné les «dons éclatants» d'un essayiste qui avait à peine dépassé vingt ans et l'«oeuvre exceptionnelle qu'il pourra produire» : Albert Camus et Marcel Arland.
Tous deux ont alors parrainé son entrée dans la vie littéraire ; et le second, trente ans plus tard, devait à nouveau le parrainer à l'Académie française.