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Sa vie se terminant, Bjarni rédige une lettre bouleversante à la femme qu'il aima.
Cette lettre nous révèle la force de l'amour et la difficulté de faire des choix ;
elle nous explique différentes sortes d'amour, notamment celui éprouvé pour une personne, Helga, mais également pour un métier, éleveur de moutons, ou encore d'une terre natale, l'Islande, et par là-même de l'attachement aux origines.
Bjarni explique enfin, après toutes ces années, ses choix à Helga.
L'auteur nous conte l'histoire de Bjarni mais peut-être aussi, des amours et des doutes que tout homme est
susceptible d'éprouver quel que soit le lieu ou l'époque...
Bjarni sait que la fin est proche, cette lettre sera sa confession à son unique amour, Helga, qu'il a aimé un brève période au milieu du foin et des moutons de la campagne islandaise du siècle dernier. Une ode à l'amour sublime et passionnée adressée à sa "Belle" où deux âmes égarées mais mariées n'ont pas su saisir leur chance d'une nouvelle vie. Une histoire bouleversante mais aussi magnifique.
Au crépuscule de sa vie, Bjarni, un éleveur de brebis islandais, écrit une longue lettre-confession à la défunte Helga. C’est l’occasion pour lui de revenir sur une histoire d’un amour incommensurable mais inassouvi avec cette femme dont le nom sensuel « caresse la gencive avant d’entrouvrir la bouche », cette femme qui est avec sa fille, « la seule religion qu’il ait jamais eue », cette femme qui, alors qu’il était marié, n’a cessé d’obséder ses pensées toute sa vie durant.
Quoiqu’en pense Bjarni, sa lettre ne ressemble en rien au griffonnage d’un vieillard
sénile et j’ai été profondément émue par le texte de ce fermier qui se fait tour à tour croqueur affûté d’une société islandaise en pleine métamorphose, philosophe et poète.
Pour lire la suite de la critique : https://lnk.gleeph.net/nSUYdoxeuGb
J'en ai entendu beaucoup de bien lors de sa sortie. Je l'ai lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire de Price minister et finalement je n'ai pas été aussi séduite que la majorité des lecteurs.
Je ne me suis pas attaché aux personnages . Je ne suis pas rentrée dans leur histoire d'amour.
J'ai aimé le début de ce roman et la lecture qu'en fait Rufus. Mais j'ai trouvé l'ensemble un peu répétitif concernant la nostalgie du temps passé. Indridason parle souvent lui aussi de cette nostalgie d'une Islande rurale qui disparaît au profit de la ville. Et puis au bout d'un moment, cet homme m'est devenu si antipathique à cause de sa lâcheté que je n'avais plus envie de l'écouter.
Comme une autre lectrice je n'ai pas senti la tendresse et l'amour dans cette lettre, ceci étant cela colle avec le personnage du vieux paysan. Mais le langage cru et les images de "pisses", de chair, de mamelon m'ont plutôt rebutées, une impression que les mots sont jetés sans retenue, aucune délicatesse dans cette lettre.La tristesse et la rudesse de ce roman m'ont aussi déplus. Je n'ai pas accroché avec ce livre.
Je ne suis pas tombée sous le charme de cette lettre d'amour à Helga. D'abord parce que la vie rude de Bjarni n'a rien d'attrayant pour moi, ensuite parce que je n'ai pas "senti" tout son amour pour Helga.
J'ai trouvé que Bjarni préférait sa terre, sa vie de village à son amour. Même si il épie sa fille en secret.
Et puis la "pisse"(sic), encore et tout le temps, à toutes les sauces, la pisse des hommes et des bêtes comme remède miracle, à force, ça lasse.
Une lettre sur la vie en Islande qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
L'image que je retiendrai :
Celle
de la baignoire de pisse, justement, dans laquelle on trempe les moutons pour les soigner de la gale.
Bjarni est vieil homme, fermier islandais en osmose avec la nature qui l'entoure, avec les animaux dont il s'occupe. Sa femme est morte, sans qu'ils aient pu avoir d'enfants, ce qui a rongé et détruit leur relation. A l'orée de la mort, il se décide à écrire une longue lettre à Helga, cette femme qui lui a offert des instants d'amour avant que le sort ne les sépare. Sa vie aura longtemps été rongée par cet amour impossible car adultère, et qui, pour être vécu pleinement, l'aurait obligé à des choix qu'il s'est toujours refusé de faire. S'il a volontairement tenu ce bonheur à
distance, l'amour aura illuminé de nombreux moments de son existence. Comme il le souligne lui-même, cet amour aurait-il été aussi puissant s'il avait pu être vécu ?
L'amour le plus ardent
est l'amour impossible.
Mieux vaut donc n'aimer personne. (p°120)
C'est la peinture de l'Islande des années 60 qui se dessine sous nos yeux, avec un vrai clivage entre la province et la capitale, la jeune génération qui voyage et l'ancienne qui se base sur l'expérience transmise par les ancêtres. Le récit n'est pas dénué d'humour, lorsque Bjarni compare la beauté d'Helga à celle de son tracteur, ou nous parle de ses "beaux yeux de génisse", le tout étant tourné comme un compliment.
Un bon petit roman mais qui ne détonne guère de l'ambiance scandinave que j'ai pu trouver chez d'autres auteurs. On est tout de même ému par cet homme qui n'a pas su choisir et qui sera resté là, comme au bord du chemin. On sent un réel amour de la terre et de la nature. Et de cette femme, Helga.
Cher Bjarni,
Quoi de plus indiscret que de lire une lettre qui ne vous est pas destinée, une lettre si intime, si pleine de votre amour pour Helga. Bergsveinn Birgisson a fait en sorte qu’elle soit publiée et j’ai pu me repaître de vos mots d’amour sans honte.
Ainsi vous voici de retour dans votre ferme avec vue sur l’ancienne ferme d’Helga et son mari. Je comprends que les souvenirs si doux, si forts, si torride ont refait surface et que vous n’ayez pu faire autrement que les écrire. Je m’en suis repue sans connaître la satiété.
Cher Bjarni, permettez cette familiarité,
quel débordements d’amour ! Ce que vous avez dû l’aimer Votre Helga gironde et avenante ! Vous en avez pris du plaisir à, enfin, lui titiller les mamelons, après en avoir tant rêvé…Votre désir physique d’Helga est plus que palpable. Vous en parlez sans aucune fioriture, sans gêne mais sans vulgarité. Ah ! La palpation des brebis m’en a donné des palpitations !
J’ai eu grand plaisir à lire les descriptions de votre partie d’Islande, les courbes des mamelons d’Helga où vous aimiez vous allonger, les rudes batailles avec la mer et le froid. Vous étiez quelqu’un de connu et reconnu chez vous, je comprends les raisons de votre refus de devenir un anonyme à Reykjavik. Même l’amour ne remplit pas tous les vides. Tout comme Svava Jakobsdottir, vous n’appréciez pas trop la présence des américains sur vos terres, je l’ai bien senti.
Votre lettre a empli ma chambre d’embruns salés, d’odeurs de foin, d’ovins, de votre histoire, de vos tourments d’amour, de votre respect pour votre Chère Unnur, de vos croyances ancestrales, de votre amour pour Votre Islande rurale. J’aimerais tant trouver les mamelons d’Helga pour m’y allonger en plein été et regarder les nuages ou les mouettes voler. Qui sait, un nuage pourrait ressembler à une de vos brebis et je vous imaginerai la palpant de vos doigts attentifs.
Cher Bjarni, j’espère qu’Helga et vous êtes de nouveau réunis au paradis des amoureux, vous l’avez bien mérité. Surtout, profitez-en. En bas, sur terre, en cas de nuages orageux, je relirai votre lettre afin que le souffle de vos mots chasse les nuages et fasse revenir le soleil.
Et voila une belle lettre islandaise, merveilleusement traduite, parlant de l'Amour. Elle n'est pas toujours évidente à lire car les prénoms (islandais) sont compliquées... et peuvent rapidement perdre le lecteur.
Elle n'est pas toujours passionnante car parfois vide et longue, mais plutôt bien écrite, (et donc traduite).
La missive pré-mortem d'un vieillard, Bjarni, à l'amour de sa vie, Helga, est émouvante et riche en émotions dans le décor champêtre de la campagne islandaise.
Il est attiré par elle, l'aime charnellement (il y a d'ailleurs des moments assez crus), mais il
"refuse" de tout quitter pour elle! Car il est bien là où il est... il est bien dans son métier... dans son "train train"...
Et ensuite, il le regrette, il a des remords... et est si malheureux de ne pouvoir "profiter de la croissance de sa fille" si proche et si loin...
Voila rapidement le contenu de cette lettre à Helga, un résumé "un peu long" (130 pages) des choix que l'on a à faire dans la vie. La raison et les sentiments... le coeur a ses raisons que la raison elle même ignore!
Marqué du sceau de la rentrée littéraire 2013, La lettre à Helga raconte l'étrange confession amoureuse d'un homme désespérément passionné. Une ode à la nature et à la vie terrestre traduite souvent dans un langage cru et par une écriture franche qui offre au récit des thèmes universels : l'amour, l'attente, le remord...
Un récit fait de liens avec la nature, les animaux, les hommes, l'amour. Une belle sélection, nostalgique et âpre, qui aurait mérité d'être plus condensé et qui souffre parfois d'un vide poétique. Une petite déception sur ce livre qui aurait pu ouvrir la
voix d'une oeuvre intemporelle et marquante.
http://art-enciel.over-blog.com/2013/11/la-lettre-%C3%A0-helga-de-bergsveinn-birgisson.html
Belle histoire, vocabulaire tres bien choisit, je trouve l'idée originale de cet amour qui est resté dans le cœur de cet homme alors qu'il n'a pas eu le courage de le vivre totalement. Un questionement tres humain finalement, des regrets, du temps passé, c'est la vie de tout un chacun à travers cette histoire. Un beau livre et de beaux mots pour la raconter. Là aussi bravo à la traductrice
L'amour, même s'il est sincère, passionné et partagé, conserve toujours une part de non-dits, voire de mensonges. On veut se montrer sous son meilleur jour, on ne dévoile pas tout par crainte d'être ridicule ou mal compris, on veut garder une part de mystère. Mais à 90 ans, Bjarni Gislason n'a plus ce genre de scrupules, il n'a plus rien à cacher et peut enfin ouvrir son coeur. Dans une longue lettre, il raconte à Helga, la femme qui fut sa maîtresse, toute une vie sans elle parce qu'il n'a pas eu le courage de tout quitter pour vivre cet amour. Il dit sa culpabilité, ses regrets,ses
sentiments. Mais il raconte aussi son Islande, sa campagne, ses moutons, sa terre, tout ce qu'il n'aurait pu abandonner pour vivre à la capitale. Helga, enceinte de ses oeuvres, ne voulait pas rester au village et subir les commérages. La seule solution était d'aller à Reykjavik, se fondre dans la foule et travailler pour les forces d'occupation américaines. Bjarni avait-il vraiment le choix? Pouvait-il laisser derrière lui une terre transmise depuis des générations, un mode vie, des traditions et risquer de se perdre en ville, de n'être plus son propre patron, de travailler sans profiter du fruit de son labeur, de peut-être ne plus aimer Helga à force d'être malheureux? Quoi qu'il en soit, Bjarni est resté, pour Unnur,sa femme stérile et aigrie, pour ses bêtes, pour sa terre, pour sa vie telle qu'elle était. Helga a rompu, son mari ignorant de tout, a élevé sa fille et Bjarni a du se contenter de ses jumelles pour observer de loin la femme aimée, la famille qui aurait pu être la sienne.
Une lettre de 130 pages qui résume une vie d'éleveur ovin islandais dans les années 40. Ce témoignage-là est intéressant, qui parle de traditions orales, de légendes, des moutons, de la satisfaction du travail bien fait, des difficultés, des rigueurs du climat,etc. Par contre l'histoire d'amour est plus ambiguë. Bjarni en parle, et il en parle bien, sans fausse pudeur, alternant visions romantiques et mots les plus crus. Mais malgré ses grands discours, il est difficile de faire la balance entre désir et sentiment. Certes, il désire Helga, d'autant plus qu'elle est bien gironde sa voisine! Et qu'Unnur, sa légitime épouse, charcutée par les médecins semble, ne fait l'amour que dans la souffrance. Mais l'aime-t-il ? Pas suffisamment pour changer de vie, en tout cas. Son amour n'a-t-il pas plutôt grandi dans l'absence ? Ils n'ont pas connu les petits soucis du quotidien qui lentement érodent les sentiments, alors cet amour est plus fantasmé que réel. Bjarni était-il trop attaché à sa vie de paysan ou a-t-il tout simplement manqué de courage ? Helga, radicale, le chasse de sa vie; Mais quand elle lui laisse une deuxième chance, encore une fois, Bjarni se défile...L'amoureux transi ne serait-il qu'un lâche? Ou plus simplement un homme qui voulait le beurre et l'argent du beurre ?
Pas inoubliable mais très bien écrite, cette confession d'un vieillard à l'amour de sa vie est une lecture savoureuse et riche en émotions qui interroge sur les choix de vie et leurs conséquences, sur l'amour, la passion charnelle, la vie tout simplement.
C’est bien plus qu’une lettre d’amour à Helga, sa Belle de la ferme d’en face.
C’est une ode aux Amours que porte cet homme :
À ses moutons « Ce qui me maintenait debout, c’étaient les bêtes et je peux affirmer, ma Belle, que celui qui s’est lié aux moutons islandais d’amitié intime, quelle que soit la nature, ne sera jamais seul. Par son rayonnement, la vitalité des animaux soulage la douleur et rend l’homme capable de survivre à n’importe quelle épreuve. »
À sa terre qu’il ne peut quitter « Quitter la campagne où mes ancêtres avaient vécu depuis un millénaire,
pour travailler dans une ville où l’on ne voyait jamais l’aboutissement du travail de ses mains, en métayer ou serf des autres. Là où les gens disent que le temps, c’est de l’argent et dépensent au théâtre et autres divertissements les sommes qu’ils ont gagnées en costume tergal dans leurs bureaux. Loin des gens cachés sur les pentes. Loin des lieux où chaque monticule, chaque creux a une histoire à raconter. Loin des roches auxquelles je parlais quand j’étais enfant. Loin du marais aux linaigrettes et de la butte qui recelaient d’anciens mystères. »
À sa culture ancestrale qui tend à disparaitre « En tout état de cause, je ne démordrai pas de la conviction que si les gens avaient continué à développer l’artisanat et le travail domestique de la laine, il y aurait plus de culture dans les foyers islandais modernes, et pas seulement un tas d’objets préfabriqués, plus dénués d’âme les uns que les autres. »
À la vie « J’étais reconnaissant d’être en vie ; je compris qu’il me fallait être humble et plein de gratitude pour ce qu’elle m’avait donné. »
C’est un magnifique éloge de la vie des hommes et femmes de ce lieu islandais à quelque distance de Reykjavik au milieu du siècle passé même si « je ne veux pas dire que tout est tellement merveilleux par ici, ni que les gens sont des anges. Bien sûr, ici il y a les ragots, la jalousie, et toutes sortes de conneries qui vont avec l’espèce. »
C’est un homme qui, prend prétexte de répondre à une lettre, pour se dire, raconter ce qu’il a toujours tu, lui qui n’en a plus pour longtemps de ce côté-ci de la vie.
C’est un très beau texte empli de poésie.
À lire sans modération.
Ce petit roman, narré à la première personne, est une ode à l’amour… Mais un amour multiple, à la fois doux, passionnel et malheureux. Où l’évocation de la femme aimée s’entremêle aux paysages de la campagne islandaise, avec un désir charnel sensible et animal. Où l’on entrevoit la vie simple et dure de cette communauté de fermiers, déjà tradition presque passée en ce pays du froid. Où le quotidien s’emmêle de beaux fragments de littérature et de superstition. Lettre à Helga est un texte étonnant, avec une plume virile mais néanmoins délicate…
Une déclaration
d’amour à une vie passée et à une amante disparue depuis long temps.
Dépaysement garanti avec ce très beau roman qui vous emmène dans les paysages grandioses de cette île du bout du monde, l'Islande, dont l'insularité fait la singularité.
C'est une singulière histoire d'amour que vous allez lire, la confession émouvante de Bjarni, qui nous raconte dans une langue poétique, fougueuse et sensuelle, le désir et l'amour qu'il porte à Helga, mais aussi à la nature grandiose, au quotidien de sa vie à la campagne, cet attachement viscéral à son village, à la terre de ses ancêtres.
Cette longue lettre de Bjarni le paysan, vous démontrera l'étendue
de la culture Islandaise, pétrie au fil des siècles de poésie, de légendes et d'un solide bon sens non dénué d'un humour ravageur. Une découverte littéraire d'un jeune auteur qu'il faudra suivre !
La lettre à Helga
Un vieil homme écrit une longue lettre à sa belle, son amour impossible.
D'une beauté sensible et délicate, cette longue confession est une ode à l'amour, au temps qui passe, à la nature également.
De ces histoires d'amour que l'on ne peut vivre en raison d'une vie que l'on s'est déjà choisie, Birgisson nous offre un roman aussi déchirant qu'absolu.
Existentiel et intimiste.
On se perd dans les décors sauvages de l'Islande.
On se bouleverse.
On se perd dans le flux et le reflux des émotions teintées de regret et de bonheur malgré tout.
On s'émeut de la grâce impudique dont fait preuve ce vieil homme.
C'est simplement très beau.