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A Peyroux, hameau auvergnat, la dernière habitante tente de maintenir en vie l'âme du village déserté, et le souvenir de son fils qui l'a oubliée.
« Rien à faire. Ce coin maudit (il portait dans son nom même la preuve de sa malédiction, puisque Peyroux veut dire pierreux), ils le vomissaient tous. Bon. D'accord. Qu'ils aillent tous à leurs foutus cinémas, à leurs foutus bistrots, à leurs foutues Assurances sociales, elle, elle restait.
»
« Nom de gueux ! » Ainsi jure la vieille Mathilde Dutheil à longueur de journée. Contre qui, contre quoi ? Unique habitante d'un village perdu d'Auvergne, elle en arpente inlassablement les trois rues (la rue Horizontale, la rue Qui-Monte et la rue Qui-Descend !). Son mari est mort, son fils installéà Nice ne lui a plus donné de nouvelles depuis des années. et depuis que son dernier voisin est parti dormir au cimetière d'à côté, elle n'a plus que ses chèvres, ses poules, le chat et le facteur à qui faire la causette.
Alors pourquoi rester ? Un jour Mathilde voit dans La Montagne l'annonce d'une police privée. Elle décide de faire appel à ses services pour retrouver son fils.
Illusion de la vie, de la vieillesse, des derniers jours comptés.
La vieille Mathilde qui vit encore mais qu'on a déjà oubliée.
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