En cours de chargement...
Le journal télévisé célèbre, cette année, ses cinquante ans. Inventé en France, dans une indifférence générale, il s'est imposé jusqu'à devenir le pivot des programmes de toutes les grandes chaînes généralistes du monde. Peu d'émissions font l'objet d'aussi virulentes critiques, tout en obtenant des taux d'audiences records. A la fois émission de flux et de prestige, le journal télévisé a une histoire.
A ce titre, il est souvent disséqué aux fins d'évaluer son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Mais le journal télévisé subit régulièrement d'autres influences. Ainsi, depuis 1950, par touches successives, la technique d'abord, la publicité ensuite, influent sur ce produit audiovisuel en permanente évolution. Pris dans ce continuum d'images, et en l'absence de rediffusions intégrales, le téléspectateur vigilant éprouve, à juste titre, quelques difficultés à analyser ce programme récurrent.
Paradoxalement, la fonction première du journal télévisé n'est plus d'informer mais de permettre à quelque 8, 10 ou 12 millions de téléspectateurs de réagir en commun, en communion. Ne parle-t-on pas, à son sujet, de la grand-messe du 20 heures ? Dans un paysage audiovisuel en permanente mutation son avenir paraît lié à celui incertain des chaînes généralistes. Mais, est-il néanmoins pertinent d'annoncer sa disparition comme inéluctable ?