En cours de chargement...
"Je suis là, les yeux fermés, et autour de moi je sens l'océan et le soleil et l'écume des brisants et les vagues qui me font osciller d'avant en arrière, d'arrière en avant. Quand je m'éveille, l'océan n'est plus là. Le fracas que j'entends est celui des roues du train à bestiaux, le flux et le reflux du wagon qui grince et tangue." Dès son arrivée en 1943 à Terezin, Daniel Faigel, jeune médecin danois hanté par un lourd passé, se retrouve plongé en enfer.
Présentée par les nazis comme une "colonie juive modèle", la ville sert en réalité de zone de transit vers des camps d'extermination. Affecté à l'hôpital du ghetto, Daniel passe ses journées à essayer d'arracher à la mort et aux déportations quelques-uns de ses patients. Parmi eux se trouve Ludmilla. L'amour qui naît entre eux leur donne la force de supporter un quotidien ponctué par la peur de faire partie du prochain convoi, dont on sait intuitivement qu'on ne reviendra pas.
Comme tous les habitants du ghetto, les deux amants vont bientôt devoir prendre part à une gigantesque mascarade orchestrée par les nazis : l'embellissement du camp en vue d'une inspection de la Croix-Rouge. Saisissant tableau de la vie dans un camp qui servit de vitrine à la propagande nazie, ce roman, écrit dans une langue limpide, met en scène le destin de deux êtres happés par l'histoire, qui s'accrochent à l'espoir, coûte que coûte.
Vivre et survivre
Daniel Faigel, médecin juif danois, est envoyé au Camp de concentration de Theresienstadt, ghetto modèle qui servait pour les visites de la Croix-Rouge. Là, il tombe amoureux de Ludmilla, atteinte de tuberculose.
Le choix de la date de sortie, en face des Dépossédés de Sem-Sandberg, n'est pas très heureux, et Terezín Plage risque de souffrir de la comparaison, même si les deux livres sont très différents.
Là où Les Dépossédés était une reconstitution historique minutieuse et une étude psychologique, Terezín Plage est une histoire d’amour dans des conditions adverses extrêmes, et relativement plus léger.
L’écriture est plaisante et le roman se laisse lire, mais sans réellement marquer les esprits.