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Apprendre à connaître le monde. Comment ? En se l'appropriant par l'éducation. Pourtant, dit-on, celle-ci n'est-elle pas, en fait, simple manipulation de l'éduqué par l'éducateur ? Plus grave, l'éducation actuelle semble aider l'éduqué à avoir quelque chose (biens matériels, connaissances, etc.) plutôt qu'à être quelqu'un. N'est-ce pas là sa négation même ? Par ailleurs, notre école semble préparer l'enfant à répéter ce qu'on lui a appris.
Elle forme des répétiteurs compétents. Forme-t-elle des créateurs inventifs ? Quand et comment l'artiste poindra par-delà l'ingénieur ou l'écrivain par-delà le lecteur ? Toutes ces questions relèvent d'une philosophie de l'éducation que d'aucuns. à présent, considèrent comme une mouche du coche de la réflexion face aux actuelles sciences de l'éducation. Quelle est cette philosophie ? Son objectif, sa fonction ? Enfin, la mode est à l'évaluation des systèmes éducationnels.
Que peut-elle valoir ? Depuis une dizaine d'années, Hubert Hannoun tente de répondre à ces questions lors d'interventions assurées en France ou à l'étranger. Ce sont ces textes qu'on lira dans cet ouvrage qui préconise une éducation réclamant la dimension universelle de la personne par-delà ses déterminations et sa puissance à la création par-delà son conditionnement. Termes clés : appropriation - autonomisation - avoir éducationnel - être éducationnel - création - contestation - scientisme - évaluation - universalité.