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L'opinion est le cour battant des démocraties modernes dont les sondages mesurent le pouls en permanence. Leur publication, on le sait, agit puissamment sur les acteurs politiques et les médias, de là les nombreuses polémiques les concernant. surtout en périodes électorales !
Les sondages servent-ils donc à manipuler l'opinion ? Font-ils l'élection ? Comment et à quelles conditions peuvent-ils être utiles aux citoyens, aux politiques et aux chercheurs ? Telles sont les questions auxquelles Roland Cayrol s'attache à répondre, montrant - après une brève histoire des sondages, de leurs évolutions et des techniques du métier de sondeur - en quoi ils sont devenus un instrument essentiel de connaissance, voire de liberté dans certains pays.
Clair et incisif, cet ouvrage permettra à chacun de mieux comprendre l'utilisation des sondages dans nos sociétés, et les règles éthiques rigoureuses qui doivent accompagner leur usage.
« L'auteur est un politologue averti et un excellent pédagogue.
C'est clair, agréable et utile. » (La Vie).
« Une illustration du métier de sondeur qui, par la richesse de ses informations et la netteté de ses démonstrations, rendra les plus grands services à ceux qui s'intéressent à l'histoire, à la technique et aux usages des enquêtes d'opinion. » (Le Monde).
Trop de sondages tue le sondage
Avec l’avalanche de sondages d’opinion – de l’ordre d’un sondage publié par jour – il est utile de s’offrir une petite initiation à ce que sont les sondages, leurs enjeux, leurs contraintes et leur légitimité. Roland Cayrol propose un ouvrage didactique avec une première partie explicative sur cet instrument du xxe siècle : que sont les sondages ? quels sont les instituts ? qui les commande ? comment sont-ils faits ? quels sont les avantages et les inconvénients de chaque méthode ? Les sondeurs sont soumis à une déontologie stricte – la neutralité et la rigueur – mais aussi à des contraintes fortes : outre l’exigence d’un travail rapide pour un faible budget, les sondeurs subissent une forte pression politique et économique de la part des commandeurs.
La seconde partie fait un retour historique des élections présidentielles (et des erreurs de sondage) de 1995 à 2007, et évoque notamment sur la présence de Le Pen que les instituts n’avaient pas mesuré dans leurs enquêtes. Roland Cayrol revient sur l’influence des sondages d’opinion lors des élections présidentielles, surtout lorsqu’ils sont omniprésents dans les propos des journalistes.
“Le phénomène a sans doute été renforcé par la relative “désidéologisation” des scrutins. N’ayant, sur le fond – les contenus, les programmes, les propositions des candidats –, rien de bien nouveau à commenter ou à discuter, les médias en sont venus à faire la “une” ou les titres du journal télévisé sur les derniers scores des sondages.”
Et cette influence, qui fait du sondage un outil d’aide à la décision pour l’électeur, explique le vote de la loi de 1977 interdisant la publication des sondages la semaine précédant les élections ; durée qui, d’ailleurs, a été ramenée à la veille des élections par la loi de 2002.
Qui est Roland Cayrol ? En tant qu’ancien directeur de l’institut de sondage CSA, jusqu’à ce que l’institut soit racheté en 2008 par... Bolloré, un groupe industriel et de communication, il n’est pas neutre sur la question des sondages, et a été directement impliqué par les critiques faites sur les techniques de son institut. En fait, il ne peut pas avoir une opinion objective sur les sondages – surtout qu’il y a consacré sa carrière – mais veut-on une approche impartiale ? Probablement pas. Et celle-ci n’est-elle pas d’ailleurs idéaliste ?
Lisez la suite de la critique sur mon blog :
http://bibliolingus.over-blog.fr/article-opinion-sondages-et-democratie-roland-cayrol-115113060.html