Biographie de David Gemmell
Depuis Légende, son premier roman (prix Tour Eiffel 2002), David Gemmell n'a publié que des best-sellers. Grand gaillard de deux mètres, cet ancien journaliste avait été videur dans les bars de Soho à Londres avant de prendre la plume. Sa gouaille naturelle lui avait toujours permis d'éviter de se servir de ses cent vingt kilos. Cette gouaille se retrouve dans ses ouvrages dont le rythme soutenu entraîne le lecteur dans des aventures épiques et hautes en couleur, où il savait mettre tout son coeur.
Ce même coeur qui l'a abandonné en juillet 2006, à l'âge de cinquante-sept ans.
Didier Graffet est né le 9 avril 1970 dans la région lyonnaise. Diplômé de la prestigieuse école Émile-Cohl, il commence sa carrière par le biais du jeu de rôle et obtient sa première commande en 1994 pour la couverture du magazine Casus Belli. Il s'est immédiatement imposé comme le principal peintre de la Fantasy en France, notamment par sa collaboration dès la première heure avec les éditions Bragelonne, pour lesquelles il signe les couvertures remarquées dans toute l'Europe de Légende et Waylander de David Gemmell, ou de la saga Orcs de Stan Nicholls.
Attiré par la mer et l'idée du voyage, il illustre en 2001 le roman de Jules Verne Vingt Mille Lieues sous les Mers, puis L'Île Mystérieuse en 2005 (Gründ). Il rejoint par la suite l'équipe du studio « Jules Verne Aventures » et réalise l'affiche de plusieurs éditions du festival à Paris et Los Angeles. Il illustre L'Anneau des Nibelüngen en roman graphique (Soleil), la série La Compagnie noire de Glen Cook (L'Atalante), et un calendrier sur le Trône de fer (Bantam).
S'il continue de confectionner des couvertures pour Bragelonne ou des éditeurs américains, il se consacre de plus en plus à la peinture et travaille régulièrement avec le studio DBFX-Workshop pour des projets de films. Il vit avec son épouse et ses trois enfants dans le Calvados.
Un récit de Légende !
Druss est une légende, tout comme pourrait l'être ce récit de David Gemmell. En partant d'une histoire peut-être déjà vu et revu (une forteresse prise d'assaut, dernier rempart face à une immense armée), l'auteur compose toutefois ici une ode à la bravoure, à la lutte même lorsque tout espoir semble disparu. Et on se prend au jeu : si les personnages disent que c'est perdu d'avance, pourquoi continuer à lire ? Et pourtant, on s'attache. Le récit prend aux tripes et on le dévore, attendant avec inquiétude le destin peut-être funeste de nos personnages (soldats, gradés, etc. mais des humains comme nous), que l'on se met à apprécier au fil du roman, et que l'on accompagnerait bien sur les remparts de la forteresse de Dros Delnoch.
David Gemmel, apprenant par des médecins une suspicion de cancer, imagine ce texte dans les années 1970 pour s'occuper l'esprit. Il y a mis son cœur et cette invasion face à laquelle on ne peut lutter résonne en écho avec cette maladie. C'est puissant et ça se fait ressentir. Une écriture efficace qui fait vibrer le lecteur.