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Comment simultanément s'affirmer "grand catholique" et rester fidèle à l'héritage des siècles lorsqu'on est Africain ? Certes, au sud du Sahara foisonnent à présent de nombreuses églises d'inspiration pentecôtiste qui visent à répondre à ce dilemme. Senghor a écrit magnifiquement que c'était en tant qu'animiste qu'il était chrétien. Le cas examiné ici est plus aigu. Pour guérir la stérilité, la faiblesse, les symptômes de tuberculose attribués à un bris d'interdit appelé "tsoo", les catholiques camerounais tentent de conjuguer la rigueur romaine et le recours aux guérisseurs, la foi en le Dieu de la Bible et celle en la puissance de la sorcellerie, laquelle est prise en compte tant par les journaux que par les tribunaux camerounais d'aujourd'hui.
Le cas du tsoo date déjà. Mais il montre comment une véritable "observation participante" exige et instaure une chaîne d'amitiés actives, et comment une actualité vivante illumine les souvenirs glanés dans les méandres du passé.