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Pluriel et ancré dans son histoire, le judaïsme n'en obéit pas moins à une loi, la torah, dont le développement est soumis aux époques et aux territoires qu'elle traverse. Les huit siècles couverts ici sont ceux du glissement du judaïsme des prêtres à celui des chrétiens et des rabbins, du judaïsme de Palestine à celui de la Diaspora. À la suite notamment de l'échec des révoltes contre Rome, il a fallu à ce peuple forgé dans la déportation, qui ne reconnaît d'autre dieu que le sien, affirmer mais aussi - bien plus qu'on ne le croit - adapter son identité.
Dans cette somme sur le judaïsme ancien, nouant les histoires politique et religieuse, il apparaît évident que l'évolution de la religion judéenne - juive -, mais aussi de la culture et de la société qui en découlent, n'est pas le produit d'une autarcie.
Le judaïsme s'est moulé dans son époque, a évolué avec elle et les civilisations qui l'ont faite. Cette histoire antique y est décryptée dans une étude qui fera date pour tous ceux qui cherchent à comprendre réellement les racines d'un judaïsme bien moins figé que l'historiographie ne l'a laissé transparaître jusqu'ici.
Toujours sérieux!
L'analyse de Mimouni est toujours interressante car (et c'est ce qu'on pourrait attendre des éxégètes) il ne s'encombre pas des données de la foi comme un a-priori mais tente de montrer une évolution dans un milieu et des circonstances historiques. La "plasticité" du judaïsme des prêtres à celui des chrétiens et des rabbins, en Palestine mais aussi en Diaspora apparait donc aussi comme une réponse à des circonstances historiques et pas seulement comme un seul développement dogmatique interne relevant forcément de l'erreur de perspective anachronique.