Tout le talent du grand Bernard Malamud est d’inscrire dans le périmètre restreint d’un quartier de Brooklyn, dans le sein d’une petite épicerie, une histoire vaste comme un monde, ample comme l’étendue des caractères humains.
Morris Bober est cet épicier autour duquel gravitent la société d’une époque, le genre humain de toute époque et l’existence psychologique de tout être. Il est l’épicentre de l’humanité. Il y est question de destin, de chance, de mauvais choix et de rédemption.
Morris est cet homme bon, trop bon pour un monde où la canaille et l’évolution
économique d’un pays sont les coureurs de jupon d’une société en peine de cœur. De mauvais choix en belles attentions, de vies déçues en volontés de guérison, il traine ses guêtres sur le sol froid de son épicerie, tachant tant bien que mal de maintenir en vie son univers, sa famille et ses espoirs.
Il a quitté une Russie en proie à la plus grande pauvreté pour cette Amérique censée offrir mille et une opportunités. Mais l’implacable vérité apparait : pas de salut pour cet homme aussi délicat que besogneux.
Et puis, il y a Frank Alpine, jeune homme perdu dans un monde qu’il ne comprend pas mieux qu’il ne se comprend lui-même, plein de désirs, de folie et de fougue, qui cherche à se trouver une place entre les notions de bien et de mal. Ses choix sont des erreurs, alors il se met en quête. Une quête de libération qui passe par une volonté inexpugnable de rédemption. Corriger le tir. S’affranchir de ses mauvaises passes. Se faire une beauté dans le miroir fêlé de sa condition de petit truand, de vagabond épuisé, d’amoureux épris des corps inaccessibles.
Jusqu’au bout de l’histoire, destin, sacrifice et rédemption s’offrent un combat magnifique.
Le commis est une histoire fiévreuse, une grande histoire vue par le trou de la serrure, une histoire bouleversante qui nous pousse à la limite de nous-mêmes, à ne jamais juger de ce qui est bien ni de ce qui est mal. Malamud nous ouvre les portes de l’épicerie : c’est nous poser sur le promontoire de nos existences afin de nous confronter à ces vérités fragiles prises dans les turbulences du monde humain.
Un grand livre qui nous laisse pantelant et hagard.
Epicentre-Epicerie
Tout le talent du grand Bernard Malamud est d’inscrire dans le périmètre restreint d’un quartier de Brooklyn, dans le sein d’une petite épicerie, une histoire vaste comme un monde, ample comme l’étendue des caractères humains.
Morris Bober est cet épicier autour duquel gravitent la société d’une époque, le genre humain de toute époque et l’existence psychologique de tout être. Il est l’épicentre de l’humanité. Il y est question de destin, de chance, de mauvais choix et de rédemption.
Morris est cet homme bon, trop bon pour un monde où la canaille et l’évolution économique d’un pays sont les coureurs de jupon d’une société en peine de cœur. De mauvais choix en belles attentions, de vies déçues en volontés de guérison, il traine ses guêtres sur le sol froid de son épicerie, tachant tant bien que mal de maintenir en vie son univers, sa famille et ses espoirs.
Il a quitté une Russie en proie à la plus grande pauvreté pour cette Amérique censée offrir mille et une opportunités. Mais l’implacable vérité apparait : pas de salut pour cet homme aussi délicat que besogneux.
Et puis, il y a Frank Alpine, jeune homme perdu dans un monde qu’il ne comprend pas mieux qu’il ne se comprend lui-même, plein de désirs, de folie et de fougue, qui cherche à se trouver une place entre les notions de bien et de mal. Ses choix sont des erreurs, alors il se met en quête. Une quête de libération qui passe par une volonté inexpugnable de rédemption. Corriger le tir. S’affranchir de ses mauvaises passes. Se faire une beauté dans le miroir fêlé de sa condition de petit truand, de vagabond épuisé, d’amoureux épris des corps inaccessibles.
Jusqu’au bout de l’histoire, destin, sacrifice et rédemption s’offrent un combat magnifique.
Le commis est une histoire fiévreuse, une grande histoire vue par le trou de la serrure, une histoire bouleversante qui nous pousse à la limite de nous-mêmes, à ne jamais juger de ce qui est bien ni de ce qui est mal. Malamud nous ouvre les portes de l’épicerie : c’est nous poser sur le promontoire de nos existences afin de nous confronter à ces vérités fragiles prises dans les turbulences du monde humain.
Un grand livre qui nous laisse pantelant et hagard.