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« Je ne suis pas un romancier à la façon française ou toute autre ; je ne suis pas non plus un écrivain d'Apostrophes et, si j'ai participé à cette émission une fois, c'est parce que je suis latino-américain. Mais je ne suis pas un écrivain qui cherche l'efficacité du récit, ni rien de ce style dans un roman, pas plus que prouver quoi que ce soit. Je n'aime pas non plus que mes personnages puissent être excessivement reconnaissables socialement.
Ils sont tous très marginaux, et tout ce qui en ressort de chronique de la société est un fait du hasard, de la caricature ou de l'exagération. » Copi, La Quinzaine littéraire, 16 janvier 1988
LE BAL DES FOLLES
Cette chose-là...
C'est Poiret, Serrault, la cage et les boas trempés dans l'acide et les volutes d'une sarabande existentielle, furieusement jouissive et débridée.
Dans ce grand bordel tourbillonnant de défonce et de débauche, la vie s'y célèbre comme une danse effrénée, on y enfonce les portes et les conformismes à la manière d'un western queer complètement déjanté.
Entre New-york et Rome. Des cabarets parisiens aux hippies ramassés d'Ibiza, on y fantasme sa vie, comme on la traverse en écartant diablement le velours feutré des normes et des nuits endiablées.
On y balaye les seventies et ses interlopes, sous perfusion de quelques verres de vodka et l'on s'y paume comme l'on s'y retrouve, dans les éclats comme dans les déchirures.
C'est débordant d'amour, de sexe et de désirs dans tous les sens et la galerie des énergumènes que l'on y croise est sans limites.
Il y transpire surtout un appétit sulfureux et immodéré, pour la liberté, l'autre et les marges.
Copi vit sa vie, la fantasme avec un humour corrosif et sous le vernis plumé de ses excès poudrés, ce grand théâtre cabriolant déborde d'une mélancolie et d'une humanité sacrément enivrante.
C'est assez dingue et touchant ce petit livre là.
Écrit en 1976 et ça ressort demain en librairie !!!