Autant vous dire que, lorsque j’ai croisé L’amour dure plus qu’une vie, nouveau titre de l’auteur, dans les rayons d’une grande surface culturelle, j’ai eu bien du mal à résister… Je l’ai acheté quelques jours après l’avoir vu.
Et pourtant, la quatrième de couverture ne m’attirait pas plus que ça… Ces histoires de réincarnation, de métempsychose (les âmes qui passent d’un corps à l’autre), l’un qui en est conscient, l’autre pas… Bof ! Et, pourtant, j’avais tellement aimé l’écriture d’Ann Brashares que j’ai foncé, quand même. C’est, hélas,
une déception.
L’amour dure plus qu’une vie, c’est avant tout l’histoire de Daniel. Ce garçon a commencé sa première vie en Afrique du Nord au VIème siècle après JC où il brûle la maison d’une jeune femme, sous l’emprise de Joaquim, chose qu’il regrettera toujours et dont il se souviendra encore des centaines d’années plus tard ! Il la retrouvera plus tard sous différentes identités (Sophia, Constance, Lucy…), en différents endroits mais JAMAIS elle ne se souviendra de lui et il passera, le plus souvent, pour malade. Et puis, un jour, elle, l’âme féminine du roman, se décidera à l’écouter, à se « forcer » à le croire quitte à se faire avoir ! Ce que ni Daniel, ni la demoiselle ne savaient, c’est que le frère du garçon possède auusi ce pouvoir de « Mémoire ».
Difficile de ne pas être, parfois, agacé par Daniel qui, dans toutes ses vies (où il reste toujours Daniel…), se montre fort impatient quant à convaincre Sophia/Constance/Lucy de la vérité de leurs réincarnations respectives. En plus, il n’a, a priori, aucune preuve matérielle de ses paroles !
Quant à notre personnage féminin (comment caractériser autrement une âme qui change quasiment à chaque chapitre ?), on peut se permettre de s’attacher un peu plus à elle. Elle semble avoir toujours bien plus les pieds sur terre en se demandant, comme le lecteur, comment cela peut-être possible…
Ann Brashares nous emmène en Amérique du Nord (plusieurs Etats des USA) mais aussi en Afrique du Nord et en Amérique Latine (le Mexique) comme en Europe (L’Angleterre). Mais le lecteur n’est pas seulement balloté géographiquement mais aussi temporellement. Cela ne se compte pas en décennies mais en siècles. Cependant, les contextes historiques sont assez peu étudiés…hormis, éventuellement, la fin de la première Guerre Mondiale en Angleterre. C’est dommage ! N’aurait-il pas mieux valu se limiter et approfondir l’univers dans lequel Ann Brashares voulait nous faire entrer plutôt que rester totalement lié à la relation entre les deux héros de ce roman ?
La construction du roman est assez perturbant : on passe d’un siècle à l’autre, de Sophia à Constance ou à Lucy. Par conséquent, il n’est pas évident de suivre les péripéties de notre personnage principal….
En bref, Ann Brashares nous offre un récit plus mature et moins terre-à-terre mais aussi moins touchant, moins accrocheur et moins passionnant.
"Je l'ai tuée une fois et je suis mort pour elle plusieurs fois"
Une très belle histoire d'amour avec le thème de la réincarnation en toile de fond. Au fil des siècles, nos deux héros se croisent, se ratent, s'aiment... La construction en flashback du roman apporte un rythme très vivant et plonge le lecteur dans 2000 ans d'histoire.
On retrouve avec plaisir la plume d'Ann Brashares
http://bibliobloguons.blogspot.fr/2011/07/tire-lire-lamour-dure-plus-quune-vie.html