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On entend souvent dire que " tout le monde mourait jeune au Moyen Age ", qu'on était déjà vieux à quarante ans, l'âge canonique. Or, il ne faut pas se laisser tromper par les statistiques. Certes, l'espérance moyenne de vie était plus basse, mais cela pouvait beaucoup varier selon les classes sociales, les sexes, ou les activités professionnelles. Malgré tout, les sources montrent que beaucoup de
gens, à commencer par des écrivains célèbres du Moyen Age dont la biographie nous est connue, ont pu atteindre un âge honorable.
Il serait faux d'imaginer que les auteurs du Moyen Age ignoraient
le processus de vieillissement, ou qu'ils ne s'intéressaient pas à ce sujet dans leurs œuvres. La littérature médiévale allait-elle rester insensible aux âges de la vie ? L'auteur du Moyen Age dépeint une
image très caricaturale des âges ; il semble prendre un malin plaisir à opposer la jeunesse du beau et preux chevalier à la vieillesse du mari souffreteux.
La gérontocratie suscite au sein de la société médiévale le conflit des générations et l'hostilité grandissante envers le vieillard, qui se retrouvent transposés dans les satires sociales. Les articles présentés dans ce volume s'attachent à la question de
l'âge et à ses manifestations dans la langue et la littérature vieil-anglaises et moyen-anglaises. Ils sont issus d'un colloque bilingue organisé par le Centre d'Études Médiévales Anglaises de Paris IV, qui a eu lieu en Sorbonne les 28 et 29 mars 2003.