En cours de chargement...
Destaing aborda l'étude des Beni-snous pour lesquels nous n'avions scientifiquement rien. En 1905 et en 1906 quelques publications partielles dans la Revue africaine ou à l'occasion du XIVe Congrès international des Orientalistes annoncèrent l'œuvre capitale dont les trois volumes, consacrés les deux premiers à la grammaire et aux textes, le dernier au dictionnaire français-berbère, parurent en 1907, 1911 et 1914.
Mais si les textes sont tous des Beni-Snous et si ceux-ci restent toujours au centre de l'œuvre, la grammaire est riche en outre de données, recueillies pendant qu'il habitait Tlemcen, concernant les autres parlers de la frontière algéro-marocaine : Beni-Bou-Said, Beni-lznacen, Zkara, Beni-Bou-Zeggou..., voire même Figuig, le dictionnaire de nouvelles données encore, recueillies pendant son second séjour à Alger, concernant les régions du Chélif et de Blida : Senfita, Beni-Menacer, Chenoua, Metmata..., Beni-Salah, Beni-Messaoud, Beni-Misra.
Bref, en 1914, Destaing avait, dans une large mesure, et de façon pratiquement suffisante, réalisé le souhait exprimé par René Basset treize ans plus tôt.