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Paul Sorensen a 51 ans, il vient de tirer deux balles sur le corps déjà mort de son père, dirige une entreprise de housses mortuaires et passe ses nuits de solitude à converser avec une intelligence artificielle. Sa peine? Une thérapie d’un an avec le docteur Guzman, psychiatre aux contours atypiques. On est en 2031, les bagages sont bien chargés et pourtant.
Cette valse a deux où rodent des ombres et la mort mais qui réserve quelques moments d’une drôlerie intense et féroce, où l’on navigue dans les recoins sombres et les plaies d’une existence, où les souvenirs jaillissent
peu à peu comme autant de larmes à sécher, de tourments à défaire, dessine en creux les sillons d’une comédie noire désenchantée assez jubilatoire. Et ça, c’est quand même tout un art.
Bourré de tendresse et d'amour étouffée qui s’échappent d’entre les vides et les manques qui se dessinent, de mélancolie qui sillonne les pages délicieusement cornées d’humour noir, Jean Paul Dubois est cet alchimiste génial de la langue qui en quelques mots, un sens irrésistible de la formule, vous transporte et vous chavire d’émotions, laissant entendre cette petite musique existentielle incomparablement attachante et diablement mordante.
Du grand œuvre. Noir, et bien serré.
Palpitant, tendre, drôle et caustique, des détours qu’elle esquissent, des facettes et des genres qui s’entremêlent à merveille, cette "Fantastique histoire d’amour "est un roman ensorcelant de ressorts et de questionnements, un jeu de poupées russes incroyable pour un thriller amoureux iconoclaste de haute voltige.
Sophie Divry est une merveilleuse romancière, qui sonde avec une inventivité malicieuse et réjouissante nos solitudes contemporaines et les angles morts de nos sociétés.
Une lecture littéralement addictive qui fait de la littérature cet incroyable et mystérieux
terrain de jeu, qui regarde notre monde avec les élans fous de la fiction et ses rameaux formidables d’imaginaires et de mordant.
500 pages et cette impression de lire un grand et beau roman.
HOTEL DE L'UNIVERS.
A la lucarne de ses mirettes et ses mots de gamine qui fusent comme des lamelles de tranches de vie, Farida raconte son enfance et sa jeunesse, elle, fille d’immigrés algériens née dans un de ces grands blocs à l’orée des années 70 puis 80. Ce sera la Drôme et la cité Grangebelle, sortie de nulle part, collée au bruits stridents de la nationale 7, celle là même que l’on regarde comme une grande scène du haut de sa piaule avec ses rumeurs et ses horizons comme autant de rêves inaccessibles, plus tard Marseille et l’hôtel de l’univers.
De ce texte magnifique et viscéral à plein d’égards, se libère un tas d’images, des virées mémorables, des sourires et des désillusions, des visages et des cicatrices invisibles, des bouffées d’humanités comme des fiertés avalées, des silences qui disent tout, des désirs qu’on chevauche quitte à se casser la gueule.
La vie dans ses travées sinueuses et brillantes, riche comme une jonquille entre deux blocs. La grâce et les fissures du béton. La honte qu'on recouvre d'une voilure qui fait claquer le quotidien.
Ce texte là, il est brut et sensible, railleur, tendre et poignant de lucidité, de spontanéité, d’élans frénétiques.Tout s’y découvre entre les lignes, dans la simplicité d’une langue et d’un détail, dans sa poésie qui s'ignore, gonflée d’évocations, d’une fraîcheur décapante de sociologies fines qui éclaboussent les cadres du tableau.
La plume d'Hédi Cherchour dévoile un texte plein comme un poumon qui déborde, de fragments d’une mémoire ouvrière et de l’exil, de portraits éclatants, de matrices où se dessinent les marges, et des existences, invisibles, un bout de France d’hier et d’aujourd’hui encore.