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À découvrir
Marianne Gervais n'a pas encore complété son profil
Indubitablement, Henry de Monfreid était un aventurier, un homme d'action et un voyageur, mais un écrivain, ça non, comme le prouve ce livre au style lourd et au rythme maladroit. L'on y passe, par exemple, d'interminables chapitres sur la prime jeunesse de l'auteur qui s'y décrit comme un enfant formidable qui aime la nature et se montre généreux envers les miséreux. Un récit narcissique et irrémédiablement daté par des passages d'un incroyable sexisme.
A sa sortie, Le Guépard fut considéré par les éminents critiques de l'époque comme un livre au style et aux thématiques obsolètes. Et pourtant, c'est cet aspect désuet qui confère au récit sa puissante ambiance de nostalgie, marquant la fin d'une époque. La description des activités quotidiennes et saisonnières, si elle peut parfois agacer le lecteur, lui apporte finalement une parfaite compréhension de la psychologie et des réactions des personnages. Un texte qui résonne comme un long et doux chant du cygne.
Huis clos et banalités
Si Nancy Huston illumine ici et comme toujours ses lecteurs par son style sensible et original, la trame de son récit, quant à elle, ne brille pas par son originalité. On y retrouve les poncifs du genre (huis-clos) : relations tendus, secrets tus, nuit noire et tempête de neige... L'auteur tente de faire vivre des scènes longuettes par la présence de ses personnages, mais malheureusement la psychologie de ces derniers se base sur des drames bien trop tragiques pour être percutants. Un livre qui laisse entendre que la vie se résume aux deuils, viols, accidents, à ne pas lire par déprime.