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Une petite fille, Josy, à la maladie bien mystérieuse qui disparait de façon bien inquiétante, dont le père, Larenz, psychologue désemparé ayant cessé toute activité professionnelle suite à ce drame part s’isoler sur une île afin de faire le point quatre ans après les faits. Jusque là rien de bien folichon me direz-vous… Lorsque tout à coup une jeune femme des plus étranges, Anna , fait son apparition sur l’île, elle déclare avoir été envoyée par un confrère afin d’entamer une thérapie auprès de Larenz. Piqué par les symptômes décrits par celle-ci, le psychologue
décide de suivre Anna durant quelques séances. C’est à ce moment que les choses tournent à la bizarrerie. Les récits de la patiente s’entrecoupent avec le drame qu’à vécu Larenz, une vérité semble se profiler… à moins qu’il ne s’agisse d’une réalité alternative.
Qui est cette femme qui semble si liée à la petite Josy ? Que veut-elle ? Pourquoi tant de méfiance à son sujet de la part des proches de Larenz ?
Ce récit foisonne de questionnements que l’on pense résoudre à tous les chapitres, quand soudain un rebondissement ou une toute autre direction arrive. Jusqu’aux dernières pages, on est happé part l’intrigue.
Dès les premières pages, Philippe Claudel nous plonge dans l’atmosphère lourde d’un village à la lisière du Front, celui de 14-18. Un paysage morne du aux fumées de l’Usine, symbole de la toute récente révolution industrielle, mais aussi la brume lointaine des combats et les journées rythmées par les détonations résonnant des lignes d’affrontements. Les hommes tombent dans la boue sous les bombes, attendant la mort, agonisant sur les barbelés comme de jeunes garçonnets apeurés.
Cependant, c’est sur le corps sans vie d’une fillette, la petite « Belle de jour », que
le narrateur s’attarde. L’enfant sera le fil conducteur de l’histoire.
Le narrateur a une place tout particulière, il est là, présent au cœur de l’histoire, acteur de ce drame qu’est la vie, mais on ne sait qui il est réellement, quel personnage est-il vis à vis des autres dans ce tableau si sombre. Ce mystérieux protagoniste, nous mène d’un bout à l’autre de cette enquête qui s’avère être, évidement de découvrir l’assassin de la fillette mais aussi le sens des Choses et en particulier la mort des êtres chers.
Avant d’arriver au dénouement final, et de comprendre que le conteur ne s’adresse pas au lecteur mais à une toute autre personne, on apprend la fin de chacun des intervenants, aucune destinée n’est laissée en suspend. Une vraie fin est offerte à tous.
Contrairement à ce que l’on peut penser aux premières pages, ce n’est pas un roman noir, mais gris, comme les âmes qu’il dépeint.
Fidèle à la série, mais avant tout pour les fans
Je rejoins ce qui a été dit précédemment à savoir qu'on retrouve bien l'atmosphère de la série. C'est toujours un peu la crainte que l'on peut avoir lors d'un passage d'une version "visuelle" à une version écrite.
Il ne faut pas espérer trouver le fil continu de la série avec les épisodes contés ici puisque des bons assez importants dans le temps sont faits. Je pense que ces livres s'adressent à des personnes ne connaissant pas la série, elles risqueraient de se sentir perdues par moment.
Pour ce qui est de la nouvelle inédite, elle s'inscrit parfaitement dans la continuité de la série, cela aurait très bien pu être un épisode. J'ai beaucoup apprécié notamment, le jour... différent sous lequel on voit Mr Snyder.
A lire, pour les fans.