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Le thème de la « conciliation » entre vie professionnelle et vie familiale ou vie privée a fait l'objet
de multiples travaux, européens et internationaux, comme en témoignent notamment les nombreuses publications de la Commission Européenne et de l'OCDE sur ce sujet. L'expression même ne va pas de soi, tant l'image qui lui est bien souvent accolée est celle de la conciliation du « rôle de mère » et de « travailleuse ».
Certes, les statistiques indiquent qu'encore aujourd'hui ce sont bien aux femmes (en tant que mères, grand-mères, filles ou belles-filles) qu'incombe ce numéro d'équilibriste. Mais c'est une chose de constater que les femmes ont cette double « vie », c'en est une autre d'affirmer qu'elles sont les seules à pouvoir, et d'autant plus à devoir, le faire. Là est bien toute l'ambigüité du terme « conciliation », qui peut implicitement être entendu comme les arrangements qui permettent aux femmes de mieux articuler leurs temps.
Or, les hommes, qui sont aussi pères, grands pères, fils et beaux fils, devraient être tout autant concernés. Pourtant leur investissement dans la famille n'évolue pas suffisamment rapidement pour entrevoir un possible rééquilibrage des tâches familiales et donc une hypothétique égalité professionnelle. Au-delà du rôle de chaque membre de la famille, la conciliation mobilise également l'Etat qui, dans certains pays européens, joue un rôle considérable (notamment en versant des allocations et en offrant des services aux familles).
Entre l'Etat et la famille, émergent de nouveaux acteurs, qui complètent ou suppléent les rôles assignés à l'Etat et /ou aux familles : les entreprises, les associations, les collectivités territoriales ...