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Dans quels contextes et selon quelles modalités les TIC peuvent-elles contribuer, à une échelle locale, à favoriser le développement économique, l'éducation ou l'échange social ? Le bien commun vécu repose sur l'échange social contextualiséqui implique une revalorisation des échanges d'informations entre des acteurs locaux : une circulation horizontale des savoirs. Cette perspective remet en cause le modèle proposé par la Banque mondiale qui repose sur la diffusion des connaissances détenues par des experts et des pays développés en direction des populations des pays en voie de développement.
Les efforts pour réduire la fracture numérique y étant fréquemment envisagés selon des aspects géographique et technique, économique, voire générationnel. L'intervention des pouvoirs publics se combine désormais, notamment dans des contextes locaux en Afrique, à l'action des associations et de la " société civile ". Elles ont pour objet le développement socioéconomique des territoires en interaction avec les usages des TIC.
Les aspects liés à la circulation et à l'échange des savoirs contextualisés mettent en évidence l'importance d'une médiation à la fois humaine et technique. Dans le cas spécifique de populations analphabètes, le rôle du médiateur est central dans le processus d'appropriation d'information comme celui de régulation des contacts dans les réseaux sociaux. La circulation médiatique des savoirs, abordée par l'observation de la matérialité des dispositifs sociotechniques et des actions locales, est essentielle.
Elle permet de relier la circulation des savoirs par les TIC à des situations de développement socio-économique ; et ce pour des territoires particuliers et des acteurs divers. Notre objet d'étude est ainsi centré sur les pratiques observées de la téléphonie mobile, de l'informatique ou de l'Internet dans la population, particulièrement la créativité ouvrant vers des innovations à partir de projets collectifs.