A la question du Bien et du Mal dans la nature humaine, l'auteur répond en faisant appel aux travaux en psychologie, portant sur la soumission à l'autorité, la désindividuation en groupe, le degré d'expression de certains traits de la personnalité dans la tendance à l'obéissance par exemple.
Pour un lecteur qui découvre la matière, l'ouvrage est assurément agréable à lire et instructif. En revanche, venir de synthèses sur la soumission à l'autorité, ou d'un ouvrage comme celui de Jacques Sémelin "Purifier et détruire - Usages politiques des massacres et génocides" tend à
donner l'impression de rester un peu sur sa fin. J'ai parfois eu le sentiment de voir une juxtaposition de données, commentées, mais qu'il manquait un liant final donnant par exemple la position de l'auteur ou proposant un angle d'analyse / d'interprétation plus ... neuf ? Il m'a semblé à la lecture que l'auteur était à l'aise dans sa matière (psychologie sociale) mais plus hésitant sur l'exploitation de données historiques. Quant à la question de la responsabilité pénale d'un individu dont la conscience de soi / conscience morale est atténuée par les circonstances, et ce, de manière objective car systématique, elle n'est pas abordée. Or je pense qu'au-delà de savoir qu'il est fréquent d'avoir une plus grande violence dans tel et tel cas de figure, il convient de s'interroger comment juger après cela.
... bon cet aspect déborde indiscutablement du propos de l'ouvrage (une synthèse sur l'état des connaissances en psychologie sociale, ce qui est fait, et bien fait), et nécessiterait un regard de juriste ou de philosophe du droit en complément.
En conclusion : intéressant et se lit très bien, clair, et efficace.
Des pistes de réflexion et une synthèse accessible
A la question du Bien et du Mal dans la nature humaine, l'auteur répond en faisant appel aux travaux en psychologie, portant sur la soumission à l'autorité, la désindividuation en groupe, le degré d'expression de certains traits de la personnalité dans la tendance à l'obéissance par exemple.
Pour un lecteur qui découvre la matière, l'ouvrage est assurément agréable à lire et instructif. En revanche, venir de synthèses sur la soumission à l'autorité, ou d'un ouvrage comme celui de Jacques Sémelin "Purifier et détruire - Usages politiques des massacres et génocides" tend à donner l'impression de rester un peu sur sa fin. J'ai parfois eu le sentiment de voir une juxtaposition de données, commentées, mais qu'il manquait un liant final donnant par exemple la position de l'auteur ou proposant un angle d'analyse / d'interprétation plus ... neuf ? Il m'a semblé à la lecture que l'auteur était à l'aise dans sa matière (psychologie sociale) mais plus hésitant sur l'exploitation de données historiques. Quant à la question de la responsabilité pénale d'un individu dont la conscience de soi / conscience morale est atténuée par les circonstances, et ce, de manière objective car systématique, elle n'est pas abordée. Or je pense qu'au-delà de savoir qu'il est fréquent d'avoir une plus grande violence dans tel et tel cas de figure, il convient de s'interroger comment juger après cela.
... bon cet aspect déborde indiscutablement du propos de l'ouvrage (une synthèse sur l'état des connaissances en psychologie sociale, ce qui est fait, et bien fait), et nécessiterait un regard de juriste ou de philosophe du droit en complément.
En conclusion : intéressant et se lit très bien, clair, et efficace.