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Cela fait plus de cinquante ans que Fernand et Edith sont mariés. Ils ne se sont jamais séparés. Pas un seul jour. Jeudi matin, ils ont quitté la maison de retraite Les Coquelicots où ils séjournaient depuis un an et demi. Ils sont allés marcher le long de la voie de chemin de fer qui relie Lyon à Saint Gervais. Parti de la gare à 8h06, le TER 17553 passe juste à côté du village de Saint-Rambert-en-Bugey.
Il est 10h34 quand le train arrive à leur niveau. Ils se jettent ensemble sous les roues. Main dans la main pour l'éternité.
POUR LA VIE... choisir la mort
Le cliché du couple qui se suicide ensemble (à 80 ans ?) pour ne pas avoir à vivre l'un sans l'un l'autre, n'est pas très crédible, surtout dans la violence du suicide ; je ne crois pas du tout qu'après une vie d'amour, et une longue vie humaine, on choisisse la mort en bouillie, et en plus en laissant aux autres le soin de ramasser les morceaux, quel égoïsme!. Le seul attrait de ce récit, tient surtout à la reconstitution de cette vie, cet amour exclusif faute de ne jamais avoir pu avoir d'enfants, et les retours dans le temps mêlés assez adroitement au présent de leur petite fin de vie dans cette maison de retraite, entourés d'amis de leur âge qui see souviennent... Au final un BD assez fade sans tomber toutefois dans la morosité, mais dont dessin hélas trop simpliste voire caricatural et inadapté, n'est pas au rendez-vous non plus pour nous séduire. Cependant, on peut admirer quand même l'énorme travail pour accomplir cette BD de 117 pages, inspirée d'une histoire vraie.