Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Les " zoos humains ", symboles oubliés de l'époque coloniale, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions de l'exotique...
Lire la suite
Les " zoos humains ", symboles oubliés de l'époque coloniale, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions de l'exotique ont pourtant été, en Occident, une étape majeure du passage progressif d'un racisme scientifique à un racisme populaire. Depuis l'exhibition en Europe de la Vénus hottentote au début du XIXe siècle, elles ont touché, comme on le découvrira dans ce livre remarquablement documenté, des millions de spectateurs, de Paris à Hambourg, de Londres à New York, de Moscou à Porto. Dans ces exhibitions " anthropozoologiques ", des individus " exotiques " mêlés à des bêtes sauvages étaient mis en scène derrière des grilles ou des enclos. Mesurés par les savants, exploités dans les cabarets, utilisés dans les expositions officielles, ces hommes, ces femmes et ces enfants venus des colonies devenaient les figurants d'un imaginaire et d'une histoire qui n'étaient pas les leurs. Premier ouvrage de synthèse sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, Zoos humains met en perspective la " spectacularisation " de l'Autre, à l'origine de bien des stéréotypes actuels. L'enjeu de cet ouvrage est aussi de comprendre la construction de l'identité occidentale. " La somme collective que publie La Découverte est de bout en bout passionnante. Parce qu'elle interroge, autour du zoo humain, figure enfouie de l'ère coloniale, l'arrogante affirmation de la supériorité d'un Occident blanc comme un discours racial en construction, complément transversal de l'élaboration des identités nationales. Sans négliger de faire le lien avec d'autres enfermements - ceux des fous et des déviants notamment. " Le Monde.
Sommaire
Généalogies : la fascination pour le sauvage et l'étranger