Lenny est de retour. Après dix ans de longue absence sans donner aucune nouvelle, il réapparaît dans la vie d’hermin. Il n’avait que dix sept ans quand il a fui. Il revient aujourd’hui comme s’il était parti la veille. Hermin est compositeur et Lenny musicien. Leur osmose était presque parfaite quand l’un et l’autre s’adonnaient à leur passion. Mais comment aujourd’hui renouer des liens sans heurter, sans blesser, sans baigner dans l’indiscrétion ? Le mutisme de Lenny crée un malaise grandissant. La musique et plus particulièrement celle de Schubert était incontestablement
le cordon ombilical leur permettant de communiquer. Quoi de plus naturel que de s’en servir pour briser cette glace ? Mais Lenny refuse de s’installer au piano et laisse Hermin désemparé. Pourquoi a-t-il choisi d’arrêter de jouer ? Le wanderer, comme le surnomme Hermin, en référence à son attachement fusionnel pour Schubert, semble totalement hermétique. Sous sa rudesse apparente, une vulnérabilité croissante est toutefois perceptible. Il semble aussi habité par le remords. Mais quel remords ?
C’est avec douceur, grâce et musicalité que Sarah Léon juxtapose, tout au long de ce roman, les rencontres d’Hermin et Lenny à dix ans d’intervalle. Une façon astucieuse de découvrir tout en finesse, pianissimo, les similitudes entre le passé et le présent pour trouver enfin des réponses aux questions restées en suspens. Pourquoi ne pas avoir ressenti ce trouble, ces sentiments confus dans le passé alors qu’aujourd’hui ils sont une évidence ? Wanderer se lit, sans s’interrompre, comme on écoute un morceau de musique pour bien saisir toutes les nuances et s’imprégner de ses effets.
SYLVIE LAVAINE (CULTURE-CHRONIQUE)
RECOMMANDÉ PAR LE SITE CULTURE CHRONIQUE
Lenny est de retour. Après dix ans de longue absence sans donner aucune nouvelle, il réapparaît dans la vie d’hermin. Il n’avait que dix sept ans quand il a fui. Il revient aujourd’hui comme s’il était parti la veille. Hermin est compositeur et Lenny musicien. Leur osmose était presque parfaite quand l’un et l’autre s’adonnaient à leur passion. Mais comment aujourd’hui renouer des liens sans heurter, sans blesser, sans baigner dans l’indiscrétion ? Le mutisme de Lenny crée un malaise grandissant. La musique et plus particulièrement celle de Schubert était incontestablement le cordon ombilical leur permettant de communiquer. Quoi de plus naturel que de s’en servir pour briser cette glace ? Mais Lenny refuse de s’installer au piano et laisse Hermin désemparé. Pourquoi a-t-il choisi d’arrêter de jouer ? Le wanderer, comme le surnomme Hermin, en référence à son attachement fusionnel pour Schubert, semble totalement hermétique. Sous sa rudesse apparente, une vulnérabilité croissante est toutefois perceptible. Il semble aussi habité par le remords. Mais quel remords ?
C’est avec douceur, grâce et musicalité que Sarah Léon juxtapose, tout au long de ce roman, les rencontres d’Hermin et Lenny à dix ans d’intervalle. Une façon astucieuse de découvrir tout en finesse, pianissimo, les similitudes entre le passé et le présent pour trouver enfin des réponses aux questions restées en suspens. Pourquoi ne pas avoir ressenti ce trouble, ces sentiments confus dans le passé alors qu’aujourd’hui ils sont une évidence ? Wanderer se lit, sans s’interrompre, comme on écoute un morceau de musique pour bien saisir toutes les nuances et s’imprégner de ses effets.
SYLVIE LAVAINE (CULTURE-CHRONIQUE)