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Un Grec élevé en Europe, enfant à Smyrne jusqu'à l'Insurrection et revenu en Grèce "libre", voyage en Orient. Le pèlerinage aux sources va bien vite susciter le regard étranger, puis le regard critique sur sa propre patrie. Assez européen pour céder parfois, en romantique, à la magie de l'Orient, ou pour raviver des souvenirs classiques, ce Libéral héritier des Lumières souligne ici la prospérité du commerce, là les échanges Orient-Occident, là encore le foisonnement des richesses ; mais il fustige aussi avec humour l'absurdité de certains comportements religieux ; ailleurs encore il condamne toute aliénation de l'homme par son semblable, despotisme ou esclavage.
Calligas entreprend son voyage en Turquie sous le coup d'une déception ; il a déjà pris la mesure de la Grèce bavaroise : pauvreté, corruption généralisée, clientélisme politique, derrière l'expression revancharde de la Grande Idée. Révoqué de l'Université, pour des raisons politiques, Calligas assène une insoutenable vérité : et si les Grecs étaient plus libres, plus prospères, mieux instruits, plus heureux en un mot, dans l'Empire ottoman que dans le royaume d'Othon ?