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Le "Vivre ensemble" fait partie de ces concepts ressassés tant par les politiques que les médias. A l'heure de l'individualisme, de la peur de l'autre, de la concurrence exacerbée entre les individus, des injustices flagrantes tant économiques que sociales, du repli sur soi et du communautarisme, cette expression a-t-elle encore un sens ? Que signifie-t-elle pour les simples citoyens que nous sommes ? La qualité des liens sociaux tient d'abord aux acteurs eux-mêmes : citoyens, consommateurs, habitants des territoires, hommes et femmes de tous âges, de toutes origines, de toutes professions.
C'est cette qui procure un Vivre ensemble fluide ou heurté. Il s'élabore sur la richesse et la complexité de ce tissu social mais aussi sur ses déchirures et ses paradoxes. L'auteure illustre son analyse d'exemples souvent tirés de la vie locale qui témoignent que vivre ensemble dans de bonnes conditions est possible. Néanmoins, il peut manquer un souffle fédérateur reliant toutes ces actions pour revivifier les notions de collectif, de bien commun qui font la force d'un peuple.
A chacun de se les approprier et retrouver confiance en l'Autre.
critique
Tout est dit dans le titre : vivre ensemble, une utopie nécessaire ?
C'est une utopie vers laquelle nous devons aller malgré toutes nos différences, nos haines et nos préjugés mais, en refusant la gouvernance mondiale. Chaque individu est un acteur du lien social et doit s'approprier cette notion de vivre ensemble. Il doit s'ouvrir aux autres : ne pas rester dans sa "bulle" d'individualiste : l'entre-soi.
Le livre nous explique pourquoi, comment et quels sont les freins du vivre ensemble.
Vivre avec l'autre implique de vivre d'abord avec soi-même comme le dit ce fameux adage : connais toi toi-même. L'auteur rappelle avec pertinence que partager veut dire parceller (soi) et mettre en commun (les autres). L'auteur pose le problème de la difficulté que nous avons à vivre avec les autres du fait de nos préjugés, de nos haines. Elle parle des cas d'injustice dans les retraites, le pouvoir d'achat, l'éducation mais aussi de la communication pas toujours simple dans une société cosmopolite, métissée, dans laquelle ce vivre ensemble doit s'Accompagner de civisme, de politesse et de courtoisie.
Tout un chapitre est consacré au monde du travail dans lequel chaque individu peut et doit contribuer au vivre ensemble.
La consommation est le moteur de l'économie. Elle nous échappe, nous en voulons toujours plus. Notre rapport avec l'autre est biaisé par l'argent, par cette économie trop loin de nous, inhumaine. Faisons en sorte d'harmoniser tout ces acteurs pour la rendre plus proche des gens de La Rue, du consommateur lambda. Celui-ci ne doit plus être passif et glouton mais actif en développant le don, le partage d'idées, de savoirs, de richesses. Il faut favoriser l'entraide, la collaboration entre tous les services de l'Etat, les collectivités, etc. Nous devons penser lien social et s'en donner les moyens. Vivre des bons moments ensemble n'est pas suffisant pour créer du vivre ensemble. A nous de résister à l'érosion du lien social en créant des contres pouvoirs, en étant fier de faire partie de cette humanité. Pourquoi pas parler du "faire ensemble" ou du "inventer ensemble". Ce livre agréable à lire, bien explicite et bien concu se termine par un questionnaire sur comment vous percevez le vivre ensemble. Il se trouve sur le site prismalter.fr