Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
De sa petite boîte en bois enterrée sous la fenêtre, Huitième Frère - mort prématurément à seize jours - observe et raconte les heurts et malheurs...
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De sa petite boîte en bois enterrée sous la fenêtre, Huitième Frère - mort prématurément à seize jours - observe et raconte les heurts et malheurs de sa famille. Et quelle famille ! Entassés à onze dans une minuscule cabane secouée par le passage du train, dominés par le père, un colosse docker et ivrogne, plus porté aux coups qu'à la tendresse paternelle, forcés de voler le charbon pour se chauffer et de déterrer des racines de lotus pour se nourrir. Cahin-caha, les neuf frères et sœurs traverseront la Révolution culturelle puis la libéralisation de la Chine, essayant de toutes leurs forces de connaître un avenir meilleur. L' intense originalité de ce roman, qui a fait sensation en Chine lors de sa parution en 1987, tient tout entière dans ce franc-parler de l'innocent Petit Huitième, qui dit tout sans souci de convenances ni jugements de valeur, les choses les plus terribles et les plus crues comme les plus émouvantes. Sous le regard ingénu de ce petit bout de fantôme, l'album de famille des dockers de Wuhan oscille entre Zola et les Pieds Nickelés, et le pathétique fait rire aux larmes.