Biographie de Jean Paulhac
Fils d'instituteurs né à Paris, il grandit en Corse, au temps des bandits d'honneur qui, alors, n'empruntaient pas les grands chemins. Puis, retour à Paris. " On l'avait arraché au soleil pour le mettre à la brume et il n'avait pu s'en consoler ", écrit-il dans Tabliers noirs. Mots qui sonnent comme un adieu à l'enfance. Pourtant son premier roman prend pour héros un enfant délinquant, et anticipe l'actualité des banlieues. Nous n'avons pas demandé à vivre paraît en feuilleton dans Témoignage Chrétien, avant d'être édité par Denoël. Suivent, dans un décor opposé, Les bons élèves, ceux de l'Ecole polytechnique, qui ont leurs problèmes, non résolus par les mathématiques. Puis viennent Les sentiers obliques, ceux de la IVe République politicienne, guère plus fréquentables que ceux de la Ve. Parallèlement, Jean Paulhac - sous le pseudonyme de Jean Dorcino, souvenir de son village corse - est un des premiers auteurs de la série noire avec Le crapaud et Pas de dragées pour le baptême. Dans le même genre policier, il écrit pour Europe 1plus de vingt pièces radiophoniques, que joue François Périer. Rupture momentanée avec la littérature, au profit d'études supérieures de psychologie qui, après le doctorat, le conduisent à enseigner cette discipline à Tours, dans la faculté placée sous la protection de François Rabelais. Il dirige un cabinet de consultation à Paris et publie des ouvrages basés sur son expérience de praticien. Y a-t-il quelqu'un qui commande ici ?, demande-t-il aux entreprises. Recruteur indocile pour celles-ci, il écrit Déjoue les tests d'embauche. Amateur passionné d'anticipation et auteur de Un bruit de guêpes, paru chez Denoël, il récidive avec La fête aux corbeaux, qui décrit une apocalypse inattendue, propre à faire se retourner Darwin dans sa tombe. Il est aussi l'auteur de deux essais caustiques et critiques intitulés Freud, divan le terrible et L'œil était dans la tombe et regardait Darwin