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La séparation dogmatique des domaines par les théoriciens a induit le cloisonnement soigneux entre l'économie, en tant qu'activité de production des biens et des flux d'échanges physiques, et la politique, en tant que système d'organisation des mécanismes d'accès et de conservation du pouvoir, déterminant les flux d'échanges immatériels. Dans cette logique, le sous-développement a malheureusement été traité dans le cadre strict des relations Nord-Sud, ignorant les implications de l'hégémonisme des puissances, notamment l'environnement suscité par la morphologie du système politique dans les PVD, le mode de gestion du pouvoir, et donc le fonctionnement de leurs économies.
Pourtant, l'analyse rétroprospective des faits caractérisant le fonctionnement mondial offre des données pertinentes, permettant de redéfinir avec précision ce qu'est l'économie, afin de combattre effectivement et efficacement le sous-développement. La volonté de puissance des nations se traduit au niveau international par l'hégémonisme, voire l'impérialisme. Et, du fait des déséquilibres des rapports de force entre nations et au sein d'une nation, il s'ensuit l'exploitation des faibles par les forts.
L'hégémonisme des puissances, activé dans l'espace et le temps, a successivement induit la traite négrière, la colonisation et les rapports Est/Ouest. Ces réalités historiques ont suscité le cloisonnement des échanges en instaurant, dans les PVD faibles, des systèmes politiques dont la morphologie du pouvoir et le mode de gestion des ressources étaient incompatibles avec le développement, du fait de l'environnement créé : la fiabilité ou non du mode de régulation des rapports de force est à part entière un facteur entièrement économique.
Un mouvement de pensée est nécessaire : il y a l'environnement du développable et l'environnement du non-développable ; l'analyse économique est une science des flux physiques matériels (production des biens et des services) et des flux immatériels (nature du pouvoir politique, déterminant de l'environnement porteur ou inhibiteur des facteurs physiques de production).