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Rien ne va plus dans la santé. Chacun le sait, le sent, l'éprouve qu'il soit citoyen, patient ou proche, soignant, médecin hospitalier ou libéral, pharmacien, etc. Tous ont compris que la finance mondiale est reine, tous ont compris que l'industrie pharmaceutique se taille la part du lion, refuge de la Bourse et source de dividendes juteux. Accuser Big Pharma de tous nos maux serait un raccourci dangereux.
Les Italiens expliquent que la mafia ne devient vraiment dangereuse que lorsqu'elle investit les rouages de l'Etat. Qui, si ce n'est le ministre, autorise la mise sur le marché de médicaments peu testés, (après quelques mois d'études dites "pivot" sur des critères allégés,) donc potentiellement dangereux, souvent peu utiles, à des prix délirants ? Qui dissimule les liens d'intérêt entre agences gouvernementales, experts et labos ? Qui donne le pouvoir bureaucratique, via une multiplication d'agences médicales, si ce n'est le politique à travers ordonnances, lois successives (Juppé, Bachelot, Touraine) en sus des plans cancer et de nombreux décrets et circulaires ? L'Etat est au coeur du système monopolistique : il impose aux médecins comme aux professeurs honnêtes leur soumission aux diktats thérapeutiques.