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Comme plusieurs belles recherches récentes l'ont montré, le XVIIe siècle a été un âge propice pour la littérature des femmes, avant que l'absolutisme et l'austérité religieuse ne viennent jouer un rôle d'éteignoir. Mais cette littérature est protéiforme : orale, spontanée galante parfois, elle peut être aussi abondante, profonde, philosophique. Le colloque qui s'est tenu à Orléans en avril 2013 n'a pu éclairer que quelques allées de ce vaste parc : de l'amitié littéraire au récit d'exploits amoureux, en passant par toutes les haltes de la carte de Tendre ; de la conversation dans la "chambre bleue" à la prison où la comtesse danoise cherche les moyens d'écrire à tout prix ; de très pragmatiques conseils aux sages femmes jusqu'à une réflexion philosophique sur la condition des filles et le célibat volontaire.
L'hospitalité des couvents permettait à certaines d'être une interface entre la vie mondaine, avec ses maximes, et la vie spirituelle - parcourue de courants, salésien, janséniste... De jeunes et brillants chercheurs nous font apercevoir, dans des études fouillées mais accessibles, quelques aspects d'une vie littéraire particulièrement diverse et riche.