Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" Au fil d'un dialogue coupé au couteau, les mots fulgurent en éclairs de lame, et lacèrent, et tranchent; le récit, soutenant la montée en puissance...
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" Au fil d'un dialogue coupé au couteau, les mots fulgurent en éclairs de lame, et lacèrent, et tranchent; le récit, soutenant la montée en puissance de l'esclave du tsar, sa maîtresse devenue son maître, dans un essai d'une journée "pour voir", progresse à coups de coutelas - une splendide esclave noire en est l'implacable virtuose; les corps d'hommes, boyards et nobles, sont transpercés, découpés, écartelés - pour ce renversant couronnement couronnant le renversement des rôles: la tête du tant aimé tsar est décollée - tranchée. Phallus cou coupé ! Les touches de rouge sang qui émaillaient paysages, vêtements et visages culminent en "bain de sang". Et voici que surgit soudain, jaillissant du texte de ce cher Masoch, se délestant de tout esclavage et de toute emprise sexuelle, cette "souveraine de Galicie", la "tsarine noire". Mais pour quelle autre archaïque ou neuve souveraineté, qui répondrait à cette énigme pelotée flagellée refoulée "depuis la fondation du monde" : mais que veut la femme ? ".