Cultures & Sociétés N° 1, premier trimes
Renaître

Par : Pascal Hintermeyer, Roger Dadoun, Michel Hanus, Marc Ergot

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  • Nombre de pages130
  • PrésentationBroché
  • Poids0.175 kg
  • Dimensions14,0 cm × 21,0 cm × 0,7 cm
  • ISBN978-2-912868-36-7
  • EAN9782912868367
  • Date de parution28/03/2007
  • ÉditeurTéraèdre

Résumé

Renaître c'est recommencer, redémarrer après une scansion, un arrêt sur image, une interruption des programmes, une parenthèse, un entre-deux ou, carrément, une mort, généralement symbolique toutefois. Renaître, donc, impose une rupture dans le continuum temporel, une arythmie d'un temps plus cyclique que linéaire (Pascal Hintermeyer). Mais "Qu'est-ce que naître ? " s'interroge le poète et, dès lors, pourquoi remettre cela, renaître encore et en corps (Roger Dadoun) ? Vivre c'est faire l'apprentissage de la mort à commencer par celle des autres.
Les sociétés de la tradition apprivoisent, tout au long des vies individuelles, les morts réelles par l'usage rituel des morts symboliques ; du coup, le deuil s'opère. Dans les sociétés surmodernes, notre rapport au temps rend moins aisés le processus de deuil et la sortie du deuil (Michel Hanus). Renaître c'est aussi composé avec un avant et un après, individuel, telle la schize provoquée par l'annonce d'une séropositivité (Marc Egrot) ou collectif dans un travail de restauration des origines, comme la reconstruction traditionnelle d'un Moai à l'Ile de Pâques (François Le Calvez et Daniel Monconduit), ou la préservation des richesses culturelles, comme la renaissance de la culture cachoube en Poméranie (Ludwik Kostro, Wojtek Bieszk et Magdalena Gajewska).
Mais derrière toutes ces mutations ontologiques demeure le mythe persistant d'une immortalité possible ou, tout du moins, d'un corps maîtrisable et moins soumis aux contingences de son environnement. Et si le nouveau bébé était post-humain (Maxime Coulombe) ?
Renaître c'est recommencer, redémarrer après une scansion, un arrêt sur image, une interruption des programmes, une parenthèse, un entre-deux ou, carrément, une mort, généralement symbolique toutefois. Renaître, donc, impose une rupture dans le continuum temporel, une arythmie d'un temps plus cyclique que linéaire (Pascal Hintermeyer). Mais "Qu'est-ce que naître ? " s'interroge le poète et, dès lors, pourquoi remettre cela, renaître encore et en corps (Roger Dadoun) ? Vivre c'est faire l'apprentissage de la mort à commencer par celle des autres.
Les sociétés de la tradition apprivoisent, tout au long des vies individuelles, les morts réelles par l'usage rituel des morts symboliques ; du coup, le deuil s'opère. Dans les sociétés surmodernes, notre rapport au temps rend moins aisés le processus de deuil et la sortie du deuil (Michel Hanus). Renaître c'est aussi composé avec un avant et un après, individuel, telle la schize provoquée par l'annonce d'une séropositivité (Marc Egrot) ou collectif dans un travail de restauration des origines, comme la reconstruction traditionnelle d'un Moai à l'Ile de Pâques (François Le Calvez et Daniel Monconduit), ou la préservation des richesses culturelles, comme la renaissance de la culture cachoube en Poméranie (Ludwik Kostro, Wojtek Bieszk et Magdalena Gajewska).
Mais derrière toutes ces mutations ontologiques demeure le mythe persistant d'une immortalité possible ou, tout du moins, d'un corps maîtrisable et moins soumis aux contingences de son environnement. Et si le nouveau bébé était post-humain (Maxime Coulombe) ?