Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le Moyen Âge associe la poésie au paganisme antique. Il la juge doublement mensongère, parce que son objet est la fable et parce que le poète est
un...
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Le Moyen Âge associe la poésie au paganisme antique. Il la juge doublement mensongère, parce que son objet est la fable et parce que le poète est
un personnage sacré dans le monde païen. Chargée de séductions dangereuses, art de l'ornement et non de la vérité, elle est inutile à la révélation chrétienne qui ne voit nullement en elle un mode de médiation avec le divin. Pourtant, à mesure qu'elle prend une nouvelle conscience d'elle-même, la poésie revendique sa place dans le mouvement de la conversion, qui est pour le Moyen Âge chrétien le tout de la vie, et elle s'attribue même une inspiration divine à laquelle elle n'osait plus prétendre. On peut lire dans l'histoire de la poésie médiévale la conquête d'une légitimité au regard de la foi. Plus souvent, plus fondamentalement qu'on ne croit, le poète se veut prophète et aspire à être, comme on le dira de Dante, poeta theologus.