Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Gérard de Nerval rattachait directement le théâtre d'ombres aux atellanes latines : " Aussi bien Caragueuz lui-même n'est-il autre que le Polichinelle...
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Gérard de Nerval rattachait directement le théâtre d'ombres aux atellanes latines : " Aussi bien Caragueuz lui-même n'est-il autre que le Polichinelle des Osques, dont on voit encore de si beaux exemplaires au musée de Naples ". Un demi-siècle plus tard, le grand helléniste Salomon Reinach faisait la relation entre les mimes du monde ottoman, leurs homologues italiens et ceux de l'Antiquité, via Byzance : " Il semble bien établi que le Karagëz turc a hérité du mime byzantin, comme aussi, par d'autres voies, la Commedia dell'arte et le théâtre des marionnettes ". Sans doute la filiation n'est-elle pas aussi directe. La continuité est frappante cependant : à la différence de la tragédie antique, qui dut attendre la Renaissance pour être réinventée à l'opéra puis au théâtre, la comédie et ses masques, relayés par les marionnettes, connurent une fortune moins illustre mais ininterrompue. C'est cette permanence que le volume souhaite illustrer, en privilégiant la portée familière du théâtre, qui dessine une nouvelle carte de l'Europe des spectacles. Sur cette carte, dans ce domaine comme dans tant d'autres, l'Empire ottoman se révèle une puissance de premier plan, bien intégrée au jeu européen. Les voyageurs ne manquent pas de s'intéresser à ses silhouettes familières, où ils scrutent l'héritage des Anciens. Notre époque a considéré ces spectacles avec la condescendance réservée au pittoresque. Au XIXe siècle, les spécialistes de l'Antiquité et de l'Orient étaient mieux avertis de leur importance. Cet ouvrage, qui réunit des historiens de la littérature, du théâtre, de l'art et de l'archéologie, remet au centre de la scène une tradition injustement marginalisée.
Sommaire
Le théâtre des masques
Le masque, de l'antiquité à l'Europe moderne
L'archéologie des saltimbanques en Grèce ancienne
Identifier les masques de comédie antiques : l'apport des décors architecturaux d'Aphrodisias de Carie
Impromptus et mimes écrits dans l'Antiquité tardive
Le souffle du mime : le jongleur médiéval entre altercatio et satire
Masques et mascarades, du règne de François Ier à celui d'Henri III
Marionnettes du Grand Siècle : l'Opéra des Bamboches sous Louis XIV
Le masque d'Arlequin : un secret équilibre entre le corps éloquent et les ombres
Le Neveu de Rameau de Diderot et l'héritage du bouffon
La redécouverte du grotesque au XIXe siècle
L'Histoire du grotesque et du comique de Karl Friedrich Flögel (1729-1788)
Charles Magnin (1793-1862), ou l'invention des marges du théâtre
Lucien Augé de Lassus (1841-1914) : passeur culturel ou simple vulgarisateur ? Retours romanesques du mime antique autour de 1900
Le petit théâtre de Verlaine
Ombres européennes, reflets ottomans
Le Théâtre d'ombres des Romantiques : Nerval, Gautier et Champfleury spectateurs de Karagöz
Le Chat Noir sous l'œil noir de l'homme de Constantinople
Karagöz entre Aristophane et Platon
Le Rire de Bergson en turc, de l'adaptation à la traduction
Karagöz et l'univers féminin, la subversion de la domination masculine
Ecrivains et artistes grecs devant le Karaghiozis: le cas de Tsarouchis